La situation n'a pas évolué d'un iota pour les gérants des micro-entreprises d'assainissement qui ont entamé, hier, leur 5ème jour de grève.

Le moral au plus bas, les grévistes affichent une mine déconcertée face à l'indifférence des autorités locales qui ne semblent pas du tout pressées de débloquer la situation, du moins prêter attention aux revendications des concernés.

Des revendications somme toute fondées et légitimes, font savoir les grévistes, « car on ne demande rien de plus que nos droits élémentaires, à savoir le paiement des 6 mois de travail accompli en 2018 et un mois en 2017, ainsi que les 8 mois de l'année en cours », précisent-ils. « Il y a trois ou quatre micro-entreprises sur les 32 en activité au niveau de la commune de Constantine qui n'observent pas la grève, mais cela n'a pas diminué de la volonté des grévistes d'aller jusqu'au bout pour arracher leurs droits », disent-ils. « Nous sommes déterminés à en finir avec ce problème du paiement des mois de travail accompli, trop c'est trop », lancent des grévistes qui parlent de la nécessité d'assainir cette situation avant tout autre assainissement au niveau des quartiers.

Toujours selon des grévistes, le chef de daïra a tenté, hier, de convaincre les protestataires de se joindre à la campagne de nettoyage et d'assainissement lancée à travers la wilaya, à Djebel El Ouahche pour la commune de Constantine, sans réussir à les faire revenir à de meilleurs sentiments. Les gérants des micro-entreprises d'assainissement déclarent qu'ils n'ont plus aucun entrain pour continuer à travailler dans des conditions misérables, sans argent et sans aucun encouragement moral.

« On se rappelle de nous dans des moments pareils, quand il y a des déchets à ramasser, mais pour nous payer, on nous ignore complètement, c'est vraiment insensé », font-ils remarquer. « Si on veut réellement vivre dans une ville propre, il faut montrer ou prouver cette bonne intention en payant le travail accompli par les micro-entreprises, qui assurent cette activité d'assainissement quotidiennement », ajoute-t-on. Non sans rappeler que les déchets s'amoncellent dans les quartiers sans que cela n'offusque outre mesure quiconque.