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Fruits et légumes: Nouvelle flambée des prix

par J. Boukraa

  Depuis quelques jours, les prix des fruits et légumes ne cessent d'augmenter.

Les pluies torrentielles qui s'abattent sur plusieurs wilayas du pays ont causé d'importantes perturbations sur les routes, ce qui n'est pas sans conséquence sur l'approvisionnement des marchés. Par exemple, au marché populaire de Petit Lac la courgette n'est pas cédée à moins de 250 dinars, la pomme de terre entre 70 et 80 DA, les carottes ont atteint 120 dinars, la salade 150 DA, la tomate 100 DA, le poivron entre 100 et 150 dinars, le haricot vert 250 dinars, le chou-fleur est proposé à 180 dinars.    

En tout cas, la liste est longue. Les commerçants justifient cette augmentation par les pluies diluviennes de ces derniers jours qui ont entravé la cueillette et l'approvisionnement des marchés, ce qui a provoqué une baisse importante de l'offre. Les averses constituent un obstacle pour les fellahs qui ne peuvent plus se rendre sur leurs champs.

Il est rare de trouver des paniers pleins comme avant. Les commerçants expliquent cette flambée par la rareté des produits due essentiellement à la mauvaise distribution. De leur côté les fruits sont hors de portée. Les pommes sont entre 250 et 400 dinars selon la qualité et le calibre, les bananes entre 200 et 250 dinars, le raisin entre 250 et 300 dinars... Au rayon boucherie, le poulet entier est vendu entre 380 et 400 DA le kilogramme, et entre 340 et 370 le kilo en détail. Selon certains détaillants la multiplication des intermédiaires est à l'origine de l'envolée des prix des viandes blanches.

D'autres l'expliquent par l'éternelle équation de l'offre et la demande. Pour les professionnels du secteur, «il faut qu'il y ait une stratégie claire pour arriver vraiment à réguler le marché. Celle-ci ne peut être efficace que si on prend en compte les besoins réels de notre marché local pour qu'on puisse, par voie de conséquence, organiser tous les maillons de la production afin d'éviter tout dérèglement ou écart démesuré en matière de tarif».

Cette hausse est due, selon un boucher, à l'absence d'un plan de production agricole stable.

Chacun se livre alors à la spéculation et les prix ne peuvent qu'augmenter. La hausse est aussi justifiée en grande partie par l'interruption volontaire du travail de certains éleveurs avicoles qui dénoncent la concurrence illégale qu'ils subissent de la part des éleveurs non déclarés. Pour les viandes rouges le prix de la viande ovine est entre 1300 et 1450 dinars le kilo alors que le prix de la viande bovine est entre 1200 et 1500 dinars.