Une mauvaise nouvelle qui sape le moral à toute une population : les travaux de ce qui devait être la future raffinerie de pétrole de Tiaret sont à l'arrêt.

En projet depuis bientôt sept ans, le site accueillant le projet de la raffinerie de pétrole de Tiaret est toujours à l'état d'un simple terrain vague, un projet qui peine à se concrétiser sur le terrain cahoteux de la réalité. En effet, l'un des atouts clés pour le développement de la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest, en matière de création d'emploi notamment, est en train de partir en fumée après l'arrêt des travaux de la raffinerie, implantée dans la zone de Sid El Abed dans la proche banlieue de Tiaret. «Victime» du changement de l'ordre des priorités, la raffinerie de pétrole devra attendre encore des années avant de voir le jour, voire être carrément abandonnée si les ressources financières du pays ne s'améliorent pas.

Les travaux d'aménagement de la raffinerie de Tiaret ont débuté en 2013 sans vraiment avancer. Pourtant, en septembre de l'année dernière, l'ancien Pdg de Sonatrach, M. Abdelmoumène Ould Kaddour, avait bel et bien rassuré les députés de la wilaya que le projet n'a pas été annulé mais gelé pour un temps jusqu'à l'amélioration de la situation financière du pays. La future raffinerie de Tiaret, dotée d'une capacité de traitement de cinq millions de tonnes de brut par an pour produire différents types de carburants, est implantée dans la daïra de Sougueur sur une superficie de 1.411 hectares dont 300 ha pour l'unité de raffinage.

Sa livraison était prévue fin 2017 pour générer quelque 10.000 postes d'emploi directs et indirects. Une enveloppe de 3 milliards de dollars a été consacrée à ce giga-projet qui devait permettre, à terme, de réduire sensiblement les importations du pays en produits pétroliers, en renforçant les capacités nationales de raffinage.