Situé sur la rue Pasteur, juste en face de la mairie, le bureau de la recette des impôts de la daïra d'Aïn El Turck, confronté à une exiguïté sordide, tombe insidieusement en ruine. Selon le constat établi à l'intérieur des locaux, des pans entiers de murs et de plafonds, ruisselants de fuites d'eau, sont dans un état des plus exécrables et menacent de s'effondrer, à tout moment. Des rats de morphologie impressionnante galvaudent allègrement dans les sordides bureaux, équipés d'un matériel branlant, tout juste bon pour la casse. Nous faisons attention à ne rien laisser traîner sur les bureaux. Les rats détériorent tout ce qu'ils trouvent sur leur passage » a déploré avec une pointe de dépit, un employé. Un unique banc qui brinquebale et risque de s'affaisser au moindre poids supplémentaire à une seule personne, constitue l'essentiel du décor de la salle d'attente pour les clients, dans un sombre couloir dépourvu d'éclairage où la forte odeur d'humidité rend l'air presque irrespirable. Le réseau de l'électricité est défectueux et rend la tâche difficile aux employés, notamment durant la période hivernale, dans l'obscurité ambiante des bureaux exigus à l'extrême. « Nous exerçons notre travail dans des conditions épouvantables.

Ce regrettable état de fait a été à maintes reprises signalé aux responsables concernés mais fort malheureusement, rien n'a été entrepris pour mettre un terme à notre calvaire. Nous réitérons notre appel en espérant un bon écho » a fait remarquer M. Khaldi, receveur du bureau de la recette des impôts, qui couvre toute la daïra d'Aïn El Turck. Toujours est-il que le calice a été bu jusqu'à la lie avec le considérable rush des derniers jours précédant la date-butoir pour l'acquisition de la vignette automobile. Il importe de noter que le bureau de la recette des impôts est un bien communal, qui a été prêté par l'Apc d'Aïn El Turck à titre provisoire en 2002. Un projet de réalisation d'un nouveau siège des impôts était prévu dans le quartier Nakhil, sis en plein cœur du chef-lieu.

Une assiette a été retenue et une étude de faisabilité, effectuée pour le besoin, à l'époque, mais cependant et pour des raisons indéterminées, les travaux de ce projet n'ont jamais été lancés. Un projet mort-né en somme à l'instar de plusieurs autres qui devaient être réalisés dans la municipalité d'Aïn El Turck dont certains ont, comble de l'ironie, englouti des milliards.