De mémoire de policiers des frontières ou douaniers cumulant de nombreuses années de service au niveau du poste frontalier d'Oum Theboul et El Ayoun, dans la wilaya d'El Tarf, il n'y a pas eu autant de monde à se rendre en Tunisie que ces derniers jours.

Et ce sont de véritables cortèges qui traversent de jour comme de nuit les villes et villages de la wilaya d'El Tarf, marquant des haltes ici et là pour se restaurer, prendre un café ou se reposer avant de rallier les postes frontaliers.

Comme l'indiquent les plaques minéralogiques, ces touristes sont de presque toutes les wilayas du pays. Ces arrivées massives ont fini par mettre à rude épreuve les préposés aux formalités de police des frontières et des douaniers, qui se relayent par équipes H24.

Sur place, les chaînes sont longues et compactes, avec des attentes qui peuvent dépasser les trois heures de temps.

Les gens devant se rendre en Tunisie endurent le même calvaire du côté des Tunisiens chargés des formalités. Des deux côtés, le travail se fait sans relâche et avec célérité avec des effectifs renforcés.

Cette ruée sur les frontières survenue à deux jours après la fête de l'Aid et à deux semaines de la fin des vacances n'a pas eu son pareil par le passé puisque le nombre des personnes ayant traversé la frontière, depuis mercredi et jeudi, a atteint les 30.000 personnes. Dans le sillage de ce rush, le dinar tunisien qui était cédé à seulement 58 DA a grimpé à 64 DA.

La Tunisie reste donc la destination préférée des Algériens. Jusqu'à fin juillet 2019, le nombre de touristes algériens en Tunisie a connu une hausse de 13% par rapport à la même période de l'année écoulée, avait indiqué dernièrement le ministre tunisien du Tourisme et de l'Artisanat qui a démenti les informations faisant état d'une baisse du nombre de touristes algériens.