L'approvisionnement en eau
potable de la commune de Chéria, localité située à
une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Tébessa, demeure un casse-tête et un
des points noirs pour les services de l'unité locale de l'ADE. Et ce, pour
plusieurs raisons, d'un déficit chronique et des contraintes qui se résument
ainsi, le tarissement des forages, un volume produit ne répondant pas aux
besoins de la population, ajoutant à cela, le délabrement des canalisations de
distribution en acier galvanisé et PVC. Autre entrave constatée par les services
concernés, les constructions illicites érigées sur les réseaux. Jusqu'à 1999, Chéria se faisait alimentée par 5 forages situés sur le
territoire de la commune, soit 14.688 mètres cubes/jour, d'un débit global de
170 litres/seconde. Ces forages taris à la fin de 2006, connaîtront une baisse
de leur niveau et puis leur arrêt définitif. Conséquence : la ville sera
affectée durement en matière d'AEP. Le transfert d'Oum Khaled est donc venu à
la rescousse, avec sa station de pompage dotée d'un réservoir de 500 mètres
cubes, en sus de la station de pompage de Fidh El Mahri, deux réservoirs de 500 mètres cubes chacun.
Selon la responsable de
l'information à l'ADE, Mme Sana Cherifi, la situation
actuelle de pénurie dans l'approvisionnement de Chéria
en eau potable, se caractérise par un volume produit de 5.600 mètres
cubes/jour, à partir de 3 forages à Chéria même de 2.500
mètres cubes/jour d'un débit de 29 litres/ seconde, et de 3 autres puits à Oum
Khaled, d'un débit de 36 litres/seconde, soit 3.100 mètres cubes/jour. Ce
volume de 5.600 mètres cubes/ jour constitue un programme de distribution,
alimentant 84.636 âmes, dont 20%, au rythme d'un jour sur quatre et 80% des
habitants sont alimentés un jour sur six. Ce sont les explications fournies par
l'entreprise de distribution, les citoyens eux continuent de manifester leur
mécontentement tant que les robinets restent à sec. A noter que le problème de
l'AEP et en dépit de l'amélioration dans la distribution, occupe toujours une
place centrale dans les programmes de développement local de la wilaya de
Tébessa à travers les dotations financières allouées au secteur des ressources
en eau. Afin de combler ce manque à gagner, les autorités centrales et de la
wilaya recourent à la stratégie des transferts, en attendant la mise en service
de certains ouvrages hydrauliques qui viendront peut-être atténuer quelque peu
la crise de l'eau.