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Sit-in des travailleurs de «Construb-Est»

par A El Abci

Les travailleurs de l'entreprise de bâtiment «Construb-Est», ex-Sorest de Constantine, ont organisé, hier, un sit-in devant le siège de leur direction, sis à la zone industrielle ?Palma', pour réclamer l'octroi de la prime du mouton de l'Aid, ainsi que le paiement du congé annuel de certains d'entre eux.

Ils étaient près de 200 travailleurs de l'entreprise en question, à se rassembler de 9h à 11h 30, en présence de la police et des représentants de l'Inspection du travail.

Les travailleurs en colère scandaient « directeur général dégage ». Selon le secrétaire général de la section syndicale de «Construb-Est» de Constantine, M. Ahmed, une vague de mécontentement des travailleurs est ressentie à travers tous les chantiers de l'entreprise, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, à Bounouara et à Zighoud Youcef. Et d'expliquer que « les travailleurs qui n'avaient déjà pas une bonne opinion de la direction générale, basée à Annaba, et surtout du DG pour des promesses nombreuses mais jamais tenues, viennent d'être ébranlés par le refus d'octroi de la prime de l'Aid, qui a été la goutte qui a fait déborder le vase. Et c'est pourquoi ils réclament son départ, surtout que nous venons d'apprendre que certains travailleurs partis en congé n'ont pas été payés et ce, en sus des anciennes revendications concernant l'adoption d'une convention collective, l'installation d'un comité de participation et surtout l'unification des salaires ».

Ce point est très important pour les travailleurs, car en attendant, il y a deux ou trois salaires pour un même travail sur le même chantier, ajoute notre interlocuteur. Ainsi, alors pour un travail identique, les salaires sont de 25.000 dinars/mois, pour les uns, 33.000 pour d'autres et jusqu'à 45.000 pour d'autres encore. De toute façon, les travailleurs tiennent beaucoup à ce point d'unification des salaires. « De même que nous demandons de nouveaux plans de charge, car nous sommes de simples travailleurs et notre souhait est de pouvoir continuer à travailler, mais pas à n'importe quel prix. Enfin nous demandons l'envoi d'une commission d'enquête, pour voir de visu ce qui se passe comme discriminations contre les travailleurs sur les chantiers », conclut notre interlocuteur.