C'est
maintenant une certitude. La réussite du président de l'OMA, Abdelkader Grine,
commence à déranger certaines personnes. Sinon comment expliquer toute cette
campagne de déstabilisation qui touche le club ? La négligence des autorités
locales envers l'Olympique n'est pas faite pour arranger les choses, d'autant
que les responsables locaux savent très bien ce qui se trame dans les coulisses
de l'OMA, devenu par la force des choses une cible privilégiée. Aucune
contribution financière, aucune considération, aucun soutien moral ou financier
envers un club qui vient pourtant de retrouver l'antichambre de l'élite. Comme
quoi, les mauvaises intentions sont là et bien là. Sinon comment expliquer
l'embargo dont est victime l'OMA ? C'est d'ailleurs dans cette perspective que
le président de l'Olympique a organisé avant-hier une conférence de presse pour
débattre la situation du club. Abdelkader Grine a parlé «d'une forte opposition
et à mon avis les autorités ne veulent pas que je reste», a-t-il
commencé par dire avant d'ajouter : «J'ai fait part aux responsables concernés
des difficultés du club mais personne ne veut bouger le petit doigt. Plus
grave, le chef de daïra a balancé de fausses rumeurs affirmant que j'ai
bénéficié de cinq milliards du wali d'Oran. Dans quel but ? Je l'ignore. A mon
avis, à Arzew, il y a une opposition composée de personnes qui s'avèrent comme
des partenaires de choix». Aujourd'hui, l'OMA vit au rythme des promesses au
moment où d'autres clubs bénéficient des subventions de l'Etat.
La
récompense de l'accession promise par le wali d'un montant d'un milliard 500
millions de centimes n'a toujours pas atterri dans les caisses du club. Le
stage de l'hôtel Mouahiddine a été pris en charge par
le président du club qui a déposé un chèque personnel, alors que le DJS a pris
en charge celui de l'ASMO. Deux poids, deux mesures, n'est-ce pas ? Pourtant,
il s'agit bien de l'argent de l'Etat. Plus grave encore, aucun dirigeant ou
autres autorités locales n'a daigné assister à la cérémonie de la fin du stage
de l'équipe où les joueurs sont livrés à eux-mêmes avec leur entraineur et leur
président». A propos des dettes, on parle d'une créance de dix milliards de
centimes émanant principalement d'anciens dirigeants ou d'anciens présidents,
comme l'a tenu à le souligner le conférencier. Ayant été bloqué de toutes
parts, le président de l'OMA a tenu à lancer un appel et un cri de détresse
envers le ministre de la Jeunesse et des Sports pour débloquer une situation
qui risque de compromettre l'avenir de l'Olympique. «Nos joueurs ont signé sans
prendre le moindre centime. Arrivé à un point de non retour,
je dirais que d'ici jeudi si la situation n'évolue pas dans le bon sens, je
suis dans l'obligation de mettre la clé sous le paillasson», a menacé le
président du club. Avec lui, c'est sûr que l'entraineur Hadj Merine pliera lui aussi bagage. C'est dommage pour une
équipe qui vient de boucler un stage de près d'une vingtaine de jours. «Je suis
très satisfait du travail accompli lors du stage au cours duquel les joueurs
ont répondu favorablement à la charge du travail. Nous avons entamé la période
des matches amicaux qui nous permettent d'évaluer le travail accompli
jusque-là. Quant aux objectifs, l'OMA visera le maintien et c'est légitime
comme ambition pour un promu, tout en restant sur la continuité du projet
sportif», avouera le jeune coach de l'Olympique. Mais cela risque de ne pas
réussir si les autorités locales persistent à négliger l'OMA. Voilà une
situation déplorée par de nombreux observateurs.