Véritable attraction en matière de sites et endroits qui attirent les visiteurs, touristes, estivants ou autochtones, le parc animalier de Brabtia, situé non loin de la RN 84 A, à hauteur de l'intersection menant vers la vieille Calle, reçoit la visite d'un peu plus de 400.000 personnes par an.

Un flux qui atteint son apogée avec plus de 50% des entrées durant les week-ends du printemps et en été. Les prix depuis son inauguration en 2012 n'ont pas changé, soit 50 DA pour les adultes et 20 DA pour les enfants.

Selon le Dr vétérinaire Féraz, directeur du parc, les recettes arrivent à peine à assurer la paye des 32 travailleurs et à acheter la nourriture des animaux. Parmi le personnel, l'on compte deux vétérinaires et un biologiste qui veillent sur 300 espèces d'animaux et sept espèces d'oiseaux. Ce parc qui s'étend sur une superficie de 20 ha, sur un total de 120, ne peut développer d'autres activités pour des raisons juridiques à même d'améliorer ses recettes et assurer une mission de service public, selon notre interlocuteur.

A cela s'ajoute la situation héritée de la direction du parc de Benaknoun, après la création d'une EPIC en 2015. En ce sens, presque 5 milliards cts sont toujours bloqués au Trésor public, et le parc n'a reçu à ce jour aucune aide de la part de l'APW. Parmi les contraintes, dans la gestion de ce parc, il y a lieu de signaler les aléas climatiques comme les fortes chaleurs ou le froid qui peuvent incommoder certaines espèces animales.

Et quand il s'agit de grandes décisions engageant l'avenir du parc, malheureusement la direction n'est jamais avisée. A titre d'exemple, la convention avec la parc allemand de Magdeburg dont la contribution aurait été très bénéfique pour le parc de Brabtia, fut malheureusement annulée. Ceci dit, le parc dont la gestion n'a pas échappé aux critiques gratuites et autres esprits malintentionnés, avec au bout du compte, une lettre anonyme, il y a plus d'un an, a eu pour conséquence l'ouverture d'une enquête par la gendarmerie et restée sans suite.

Par ailleurs, les 4 milliards alloués en 2014 par le Premier ministre de l'époque afin de créer un accès à partir de la RN 84 A, n'ont pas été utilisés.

Ceux qui ont des concessions dans le parc ne s'acquittent pas pour la plupart d'entre eux de leurs redevances. Pour les échanges d'animaux qui se font avec des établissements publics de même nature que Brabtia, le directeur du parc dira qu'il s'agit de mise en dépôt, c'est-à-dire que le parc peut les récupérer à tout moment.

Pour mieux entretenir et améliorer ce qui existe au parc, un plan et un programme a été mis en place, avec les professionnels en la matière, destiné au réaménagement de certains enclos et abris qui doivent être spécifiques à chaque type d'animaux.

Enfin, le parc dont la renommée a dépassé les frontières d'El-Tarf, attire des familles des régions de Annaba, Guelma, Souk-Ahras, Skikda et Tébessa ainsi que les élèves des différents cycles qui y viennent en excursion.