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Aïd El Kébir: Les chaînes de télévision invitées à «éviter de faire du sensationnel»

par R.N.

  L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a appelé dimanche les chaînes de télévision à «réexaminer leur façon de couvrir médiatiquement» l'opération d'abattage des animaux à l'occasion de la célébration de l'Aïd El -Kébir et à «éviter de faire du sensationnel».  «A l'approche de la célébration de l'Aïd El-Kébir qui s'accompagne d'offrandes sacrificielles en l'honneur de Dieu, rituel hérité par notre société», l'Autorité de Régulation de l'Audiovisuel «souhaite attirer l'attention des supports médiatiques, notamment mes chaines de télévision sur l'obligation d'agir en professionnels et dans le respect des règles du métier de façon à éviter de retomber, comme à chaque fois, dans les mêmes écarts stéréotypés auxquels nous sommes, hélas, habitués», déplore la même source.    

«Il est anormal et inadmissible que des images d'abattages d'animaux montrant des scènes choquantes, de façon crue et répétée, en gros plans et sous des angles proches et variés, d'égorgement de bêtes et de giclement de sang, soient diffusées en boucles et en plein jour, ce qui nuiraient considérablement à la santé psychologique de nos enfants qui sont censés être légalement protégés et éthiquement à l'abri de ces images», est-il ajouté.     

L'ARAV considère qu'il est, par conséquent, de son «devoir» de mettre ces derniers à «l'abri de ces images véhiculant la violence, la cruauté et la détresse émotionnelle», tout en rappelant «l'obligation sacrée de traiter les animaux avec compassion tel que ordonné par notre foi qui prêche la miséricorde». De même qu'elle plaide pour «s'abstenir de faire de la réclame pour la perversion d'animaux innocents en les incitant les uns contre les autres en pariant sur les combats de moutons», qualifiant cet acte de «primitif, vil, banni par notre religion et honni par nos ancêtres».

Compte tenu de ces considérations, l'ARAV «interpelle les différentes chaînes de télévision sur la nécessité obligatoire de réexaminer leur façon de couvrir médiatiquement cet événement solennel loin de toute approche-spectacle et d'éviter de faire du sensationnel auquel nous avons eu droit jusqu'ici». De même qu'elle les invite à «se reconcentrer, dans les mesures du possible, sur la meilleure façon de traiter ces phénomènes négatifs par la préparation et la diffusion de programmes pédagogiques de sensibilisation au précepte de propreté et au traitement bienveillant des animaux».