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Saïda, les jours se suivent et se ressemblent pour le MCS dont l'avenir est
totalement compromis au grand dam de ses milliers d'inconditionnels, qui ne
savent à quel saint se vouer. Si demain, le Mouloudia
de Saïda venait à rater complètement sa saison, les regrets ne serviront à
rien, mais ceux qui ont été à l'origine de ce désastre devront faire leur
examen de conscience. Comment un club de l'envergure du MCS, l'un des plus
grands clubs de l'Ouest algérien au début de l'indépendance, avec un premier
titre de la Coupe d'Algérie remporté en 1965 contre l'ESM, peut-il tombé aussi
bas ? Pourtant à Saïda, ni les hommes ni les grandes valeurs ne manquent et
cela a été prouvé par le passé. A trois semaines du début du championnat, la
situation n'a pas évolué d'un iota. Aucune action n'a été entreprise pour faire
démarrer le club, cela nous amène à dire que le MCS est en train de vivre l'une
de ses crises les plus noires depuis son existence. Pourtant, les Belahcène Belhezil, Hadj Khaldi, Yacine Behamza et autre
Saïd Amara, malgré le poids de l'âge, peuvent venir à la rescousse du club à
moins que l'environnement ne soit pas adapté à la mentalité, la philosophie et
à la vision de ces anciens dirigeants. Aussi, il faut avouer que le Mouloudia de Saïda est victime de sa gestion catastrophique
des années précédentes et également de cette politique de deux poids et deux
mesures en matière d'octroi de subventions et autres contributions financières.
Ce qui a fini par engendrer une situation des plus critiques pour la formation mouloudéenne. Selon nos informations, plus d'une dizaine de
joueurs ont saisi la CRL au moment où les dettes ont dépassé les trois
milliards de centimes, nous a-t-on dit. Ce qui signifie que le MCS est sous le
coup d'interdiction de recrutement. Ajoutez à cela le départ massif de la
plupart des joueurs-clés. On vient d'apprendre que Boumlit
et Hakkar ont opté pour le RCA, Belaïd
Hamidi a mis le cap sur la JS Saoura, Abdi a préféré
rallier l'USMH, Siahi est allé à l'OMA, Bekhouche à l'USMAn, alors que
les Zahzouh et Aïbout se
sont engagés avec la JSMS. Devant cette situation, certains supporters ont pris
attache avec le DJS pour essayer de trouver une issue favorable à la crise,
alors que d'autres ont directement insisté sur une rencontre avec le wali de
Saïda. Jusqu'à l'heure actuelle, rien ne se profile à l'horizon pour une équipe
du Mouloudia de Saïda qui se dirige vers le
purgatoire au moment où la compétition n'a pas encore commencé. Aussi, la
dernière réunion, prévue jeudi passé pour débattre la situation, a été annulée
en raison de l'absence de la majorité des membres de l'assemblée générale, qui
ont purement et simplement boycotté cette séance de travail. Certains misent
sur le retour de Bouarara Abdelkader pour reprendre
le club, mais nombreux sont ceux qui sont contre l'idée dans la mesure où « il
s'est permis de bloquer le compte, ce qui a débouché sur de fâcheuses
conséquences au club », affirme-t-on. Dans un autre registre, nous avons appris
la démission de Mohamed Messaâdi de son poste de
président du CSA. Pour confirmer cette information, nous avons essayé de
prendre attache avec l'intéressé, mais en vain, au moment où les entraînements
se limitent à la présence de quelques éléments de l'équipe réserve.