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Mokrane Aït Larbi: Appel à la dissolution des partis de l'allégeance

par Moncef Wafi

  Pour l'avocat et militant des droits de l'homme, Mokrane Aït Larbi, les partis de l'allégeance représentent une réelle menace pour la contre-révolution et «doivent inévitablement être dissous». Des partis dont le FLN, le RND, Taj et le MPA qui sont les premiers à applaudir toutes les initiatives et directives du pouvoir en place.

Dans un post publié, vendredi dernier, sur sa page Facebook, il est revenu sur l'actualité politique affirmant que «les partis de l'allégeance véhiculent aujourd'hui la contre-révolution et menacent même l'avenir de la démocratie en entravant les revendications de la révolution pacifique».

Prenant exemple sur ce qui s'est passé en Tunisie, Egypte, l'Irak ou en Europe de l'Est avec la dissolution des partis politiques issus du pouvoir sous la pression populaire, Mokrane Aït Larbi estime qu'il devient nécessaire «de les dissoudre par décret ou par décision de justice et de récupérer leurs biens qui sont des biens de l'Etat afin de mettre tous les partis sur un pied d'égalité». Une démarche, ajoute-t-il, qui peut «donner un sens à la compétition partisane et permettre enfin au peuple, les conditions réunies, de choisir ses représentants en toute souveraineté, loin de la fraude et l'argent sale».

Pour lui, la dissolution de ces partis permettra la mise en œuvre des articles 7 et 8 de la Constitution «consacrant ainsi la souveraineté réelle du peuple, seul maître de son destin». Il va jusqu'à lier la satisfaction des revendications populaires à la dissolution de ces formations politiques.

Par ailleurs, et tout en soulignant l'existence au sein même de ces partis de «militants et des cadres intègres qui œuvrent pour la démocratie et les libertés», les invitant à créer de nouveaux partis, il est sans appel à propos de leurs états-majors qui, écrit-il, «ont soutenu le clan de la corruption pour servir leurs intérêts privés». Pour preuve, il évoque les poursuites judiciaires engagées contre les chefs de ces partis «et qui pourraient éclabousser d'autres responsables». De nombreux slogans sont entendus à chaque manifestation populaire demandant la dissolution de ces partis. Rappelons que Mokrane Aït Larbi, au même titre que de nombreuses personnalités nationales, avait décliné l'offre de Karim Younes pour intégrer l'Instance de dialogue et de médiation. «Je ne participerai à aucun dialogue rejeté par la révolution pacifique. Mon nom a été cité parmi une liste de personnes invitées par la Commission nationale de médiation et de dialogue à répondre « à l'appel de la patrie ». Nous devons faire la part des choses entre l'appel du pouvoir et l'appel de la patrie», s'est-il expliqué sur sa page Facebook, le 29 juillet dernier.