«Le pouvoir ne veut pas de
dialogue, ou plutôt veut un dialogue à lui, et pour preuve la réponse du chef
d'état major de l'armée, Ahmed Gaid
Salah, de ce mardi, qui a désavoué le panel et le président de l'Etat par
intérim, en refusant d'accéder aux mesures d'apaisement proposées par le Panel
et acceptées par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah
». C'est ce qu'a déclaré hier le coordinateur de l'instance présidentielle du
FFS, M. Laskri, lors d'une conférence de presse tenue
en marge de l'inauguration du nouveau siège régional du parti. « En vérité,
dira-t-il, nous savions au FFS que ce pouvoir dictatorial ne peut pas accepter
un vrai dialogue organisé autour d'une table avec les représentants du Hirak, les partis politiques et la société civile avec les
différentes associations, syndicats et organisations. Et c'est pourquoi nous
n'avions pas intégré le panel de médiation, et avons créé l'alternative
démocratique pour contrer l'alternative clanique du pouvoir, qui est une
tentative visant à tromper le peuple et le Hirak du
22 février. Il s'agit de la pratique de la politique consistant à opérer des
changements, pour ne rien changer et pour mieux continuer aux commandes du pays
», dira-t-il encore. Et de poursuivre : « la dernière déclaration du chef d'état major de l'ANP est claire à cet égard, il veut la
tenue de la présidentielle le plus tôt possible, juste pour la vitrine ». « Il
s'agit, ajoute-t-il, ni plus ni moins que de sauver le régime en place. Peu
importe le président qui sortira des urnes, s'il n'est pas déjà désigné, cela
sera de pure forme. Sinon comment comprendre le refus des mesures d'apaisement
avec, en sus, le désaveu du président par intérim, qui a été en même temps
humilié et fragilisé, lui, qui est déjà illégitime aux yeux du Hirak ». Mais Ali Laskri dit être
satisfait de constater, que de nombreux points du FFS sont repris par le
mouvement populaire, pour exiger son droit à avoir des droits, qui sont
confisqués depuis l'indépendance du pays. « Pour y parvenir, le peuple réclame
le changement du système et non un changement dans le système, système
discrédité que le régime veut pérenniser, renforcer par l'application de
l'article 102 de la Constitution et faire fi des articles 7 et 8, qui
consacrent la souveraineté du peuple. Et cela, note-il, malgré le rejet unanime
de cette élection organisée par le présent gouvernement et préconisée dans ce
cadre.