Plusieurs
mesures ont été prises pour éviter la réapparition de maladies à transmission
hydrique comme le choléra, en renforçant le contrôle de la qualité d'eau dans
les régions à risque, a indiqué le ministre des Ressources en eau, Ali Hamam. «Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour
éviter une réapparition de l'épidémie du Choléra qui s'était déclarée en août
2018 dans quatre wilayas à la fois : Blida, Tipaza, Alger et Bouira», a expliqué M. Hamam dans
un entretien à l'APS. Concernant les cas déclarés l'année dernière, le ministre
a rappelé que les analyses effectuées par les services de la santé avaient
«écarté toute possibilité de contamination par l'eau potable». «Nous avions
rassuré, dès les premières heures, la population quant à la qualité de l'eau
distribuée par les opérateurs publics à savoir l'ADE, SEAAL, SEOR, SEACO», a-t-il précisé. Selon le ministre, le niveau d'alerte est
resté le même depuis l'été passé durant lequel un comité national de lutte
contre les maladies à transmission hydrique avait vu le jour et enchaînait les
réunions pour parvenir à l'établissement d'un Plan ORSEC et de prévention. Ces
mesures préventives visent à identifier les points noirs et les zones à risques
à travers le pays.
Les
principales mesures concernant la surveillance des réseaux d'alimentation en
eau potable, d'assainissement et d'intervention immédiate sur les fuites des
eaux usées, ainsi que le contrôle des puits, des forages et des fontaines
publiques, l'interdiction de la distribution d'eau par camions citernes sauf
ceux dûment autorisés. A cela il faut ajouter le renforcement des inspections
et de prélèvements pour analyses, ainsi que le contrôle, par les services
agricoles, des eaux d'irrigation en particulier pour les produits maraichers.
Les mesures préventives comprennent aussi l'inspection des marchés de fruits et
légumes et ceux de gros, l'organisation de campagnes de nettoyage et de
sensibilisation dans le cadre d'un plan de communication efficace. Concernant
les décisions prises en août 2018 par le Comité national pour éradiquer
l'épidémie de choléra, M. Hamam a évoqué notamment la
prise en charge de la gestion des sources d'eau naturelle recensées dans les
quatre wilayas touchées par l'épidémie. Selon lui, 5.892 sources naturelles
d'eau on été recensées à l'échelle nationale (86%
sont gérées par les communes), dont 413 sources sont implantées à Blida,
Tipaza, Alger et Bouira. Le Conseil a également donné
instruction pour l'éradication des points noirs prioritaires en assainissement
à travers l'élimination des fosses et des rejets dans le milieu naturel, outre
la réalisation et la rénovation du réseau d'assainissement. Il s'agit aussi de
la réalisation et la réhabilitation de stations de relevage, l'optimisation de
la collecte vers les stations de traitement et d'épuration des eaux usées
(STEP) pour la protection des nappes et des eaux superficielles. Quant au
contrôle de la qualité de l'eau distribuée par l'Algérienne des Eaux (ADE) et
ses filiales, il est assuré à travers le territoire national grâce à un réseau
de laboratoires conforme à la règlementation en vigueur, a rappelé le ministre.