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Les cimetières ciblés par une opération de nettoyage ce samedi

par A. Zerzouri

Harcèlement des passants, désordre public...: Les vendeurs de mouchoirs en papier provoquent l'ire des commerçants

Le phénomène de la vente des mouchoirs en papier et lingettes sur la voie publique a pris de l'ampleur ces derniers temps au centre-ville de Constantine. A telle enseigne que cette activité informelle a provoqué un tollé général au sein des commerçants du centre-ville, notamment ceux installés au niveau des arcades, avenue Abane Ramdane, où se trouve concentrée la vente de ces mouchoirs par des adolescents et adolescentes. «Ce n'est plus de la vente informelle de mouchoirs en papier et autres lingettes, car les passants sont harcelés par cette nuée de vendeurs, notamment la gent féminine », s'offusque un commerçant, qui nous a appris que les commerçants ont signé une pétition qui a été transmise à la sûreté de wilaya.

Une pétition à travers laquelle les commerçants dénoncent le squat de l'espace public par ces vendeurs de mouchoirs en papier et lingettes. Et cela ne se limite pas au seul squat de l'espace public, car ces vendeurs adolescents sont devenus des perturbateurs de la quiétude des passants en les harcelant pur acheter un paquet de mouchoirs. «On a assisté à des scènes où les vendeurs bloquent carrément le passage au niveau des arcades, avec une certaine agressivité dans le geste, devant les jeunes filles surtout, pour les forcer à acheter un paquet de mouchoirs», affirme un commerçant. Ajoutant que pour lui et les autres commerçants, tous les passants sont des clients potentiels

qu'on ne laisse même pas contempler tranquillement les vitrines. C'est autant de clients qu'on fait fuir, considère un autre commerçant. Pis encore, ces adolescents ne font pas que provoquer la pagaille dans la rue, car ils ne se gênent pas de faire leurs besoins naturels dans les escaliers et les entrées des immeubles. C'est dire tout le désordre et les désagréments qu'on sème dans les alentours de cette avenue commerçante par excellence.

«Nous sollicitons l'intervention des services d'ordre public pour empêcher ces vendeurs de sévir de la sorte au centre-ville», lancent les commerçants.

Certains parmi ces derniers rappellent que la vente des mouchoirs a commencé avec des gens d'un certains âge, des pauvres qui recouraient à ce commerce pour ne pas mendier et qui s'installaient dans un coin pour exposer leurs produits à la vente, sans trop faire sentir leur présence grâce à leur discrétion, mais aujourd'hui, avec ces adolescents qui ont envahi les lieux et qui font le va-et-vient tout au long de l'avenue Abane Ramdane, cette activité est devenue un véritable casse-tête pour les passants et les commerçants qui subissent à longueur de journée la pression de ces vendeurs informels qui viennent d'on ne sait où, comme le souligne un commerçant.