Le football à Mostaganem vit actuellement une véritable mascarade au grand dam de son histoire. Jadis, porte-flambeau du sport-roi de l'Ouest, l'ESM est en train de mourir à petits feu en raison d'un conflit d'intérêts qui ne veut pas dire son nom. Est-il concevable que l'Espérance qui a défrayé la chronique par le passé, tombe aussi bas ? Après sa rétrogradation en DNA à l'issue d'une saison seulement en Ligue 2, l'ESM se trouve dans le flou au moment où personne ne prédisait un tel sort. Au-delà de cette descente, c'est l'avenir du club qui suscite désormais les inquiétudes des inconditionnels espérantistes mais pas chez ceux qui ont utilisé l'Espérance à des fins personnelles. Charef Bencheni a commis l'erreur de faire confiance au premier venu. Et c'est l'ESM qui en a fait les frais.

Cette saison aura été une copie conforme des années précédentes en raison de l'opacité qui entoure l'avenir du club phare de Mostaganem. Les défaites ou les rétrogradations font partie du vocabulaire du football. Ne dit-on pas que « La chute n'est pas un échec. L'échec s'est de rester là où on est tombé » ? Or, la réalité est tout autre chez les Mostaganémois et même ceux du Widad. Chez l'ESM, Charef Benchenni, qui ne pouvait plus faire face aux nombreuses crises financières, a préféré rendre le tablier, ce qui a ouvert la voie à de nombreuses spéculations à propos de son successeur.

Les dernières nouvelles annoncent le retour de Kheirat Abdelkader, l'une des figures emblématiques du club, mais ce dernier a tout de même posé ses conditions. Auparavant, on a évoqué le nom de Bouararaâ, l'ex-président du MCS, Belhadj Ahmed (ex-MCO) et bien d'autres. Comme si Mostaganem est devenue orpheline de ses hommes. Voilà où est tombé l'Espérance des Ould El Bey, Ould Moussa, Zidane, les frères Kheirat, Maouche et les autres. Mais, c'est ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi à l'ESM, l'un des premiers finalistes de la coupe d'Algérie après l'indépendance. En somme, l'Espérance de Mostaganem se trouve à la croisée du chemin.

Néanmoins, la crise peut se dénouer avec le déroulement de l'assemblée générale élective, prévue aujourd'hui. A cet effet, une seule candidature, celle de l'ancien joueur et président de l'Espérance, Abdelkader Kheirat, a été déposée. Information confirmée par la commission de candidatures. Mme Zitouni Zoulikha, présidente du CRB Abdelmalek Ramdane, a également émis le vœu de présider aux destinées de l'Espérance mais s'est rétractée en dernière minute. « Jai, certes, déposé ma candidature, mais j'ai préféré la retirer. Je ne pouvais pas travailler dans cette une situation pleine de zones d'ombre », a-t-elle déclaré pour justifier sa décision. En somme, Abdelkader Kheirat semble bien parti pour revenir aux affaires du club. Une nouvelle qui a réjoui de nombreux inconditionnels de l'ESM. De quoi réjouir les sportifs de la ville des Mimosas, trop souvent déçus par l'instabilité de leur club favori.