Des demandeurs de logements, surtout de femmes, venant de plusieurs quartiers et cités de la ville du «Vieux rocher», ont assailli, hier, les sièges de la daïra et du cabinet du wali.

Il s'agit de bénéficiaires de décisions de pré-affectation qui n'ont trouvé leurs noms sur aucune des listes affichées jusqu'à présent, mais aussi d'autres ne disposant pas de ce fameux document, censé être le sésame pour un relogement.

Les concernés s'interrogent sur les tenants et aboutissants, de cette situation et fustigent les responsables qui en sont à l'origine. « On n'a pas idée de m'écarter ou m'oublier, de l'envoi de ces fameuses pré-affectations représentant le sésame d'un relogement garanti », dira une femme, qui fait savoir qu'elle est veuve et mère de deux petites filles. Et d'indiquer qu'elle habite une bâtisse qui est en fait un taudis loué à un prix très élevé et dont le propriétaire la menace d'expulsion, à chaque retard de paiement. Affirmant que le dépôt de son dossier de logement date de 2001 et qu'elle vit son « exclusion » comme une injustice sans nom. Des bénéficiaires de ces décisions de pré-affectation, font savoir, qu'en vérité ces papiers se sont révélés loin d'être une garantie de relogement. « Pour preuve, ajoutent-ils, nous les avons tous en poche sans pour autant voir nos noms figurer sur les listes des bénéficiaires affichées jusqu'à maintenant ». Et de souligner que d'ailleurs il ne reste qu'une liste réservée aux titulaires de ces décisions. C'est en tout cas, expliquent-ils, l'impression qui résulte des incessants reports de son affichage. « C'est à se demander si elle existe réellement », s'interrogent-ils.

En tout état de cause, les uns comme les autres veulent voir le wali ou le chef de daïra, pour leur réclamer de réparer leur oubli ou exclusion, pour les premiers, en les incluant en priorité dans la prochaine liste. De même d'afficher, sans tarder, la dernière liste, dans le cas où il ne s'agit pas d'un gros leurre pour se jouer de nos têtes, exigent les seconds.