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Un nouveau mode de vie qui nous a basculés dans la stupidité

par Benallal Mohamed

«Le mafieux est un animal économique, sans aucune préférence idéologique qui a trouvé dans les sociétés de marché l'espace idéal pour ses appétits prédateurs. Toutefois, l'enracinement d'une mafia passe automatiquement par une certaine bienveillance politique, donc par des pratiques de corruption» J.F. Gayraud

Beaucoup d'Algériens comme moi avions prophétisé une évolution à ce que ce pays appelé pays du 1,5 million de martyrs ; il incarne le sens humain de l'«algérianité». Il avait basculé dans la stupidité d'un mode de gouvernance axé sur la corruption, le mercantilisme et traduit en un système qui ne peut être surnommé qu'une «idéocratie» composée de sales ploutocrates et prédateurs, les gouvernants, dirigeants politiciens, gestionnaires et responsables se sont chavirés dans une imbécillité sans pareille. Ils ont mis ce grand, beau et riche pays à genoux, ils ont subtilisé tout sur leur passage, marchés, patrimoine, richesse naturelle, rente, dignité, morale, valeurs... Et ces ploutocrates se sont permis de mettre en place via leur despotisme et népotisme une société déséquilibrée devenue stupide et désormais n' importe quel lambda algérien s'est permis de devenir l'homme le plus intelligent du pays dans tous les domaines plus fort et connaisseur en politique, plus technicien que le coach de l'EN, plus mercantiliste que les physiocrates, plus intellect que les lettrés plus connaisseurs que les doctes...

L'Algérie est devenue un champ d'expérimentation d'une comédie sociale persiflée régentée par une personne moribonde personnifiée par un cadre, tyrannisé par l'anti-intellectualisme, le mercantilisme sans valeur ajoutée et la dégradation de l'environnement suivi de l'esprit d'inculture. Ce n'est pas une romance d'humiliation mais une nouvelle parodie de la société algérienne livrée aux prédateurs et aux oligarques qui nous ont humiliés et rabaissés intellectuellement, une nouvelle forme ou vision d'esclavagisme en douceur dite de «quitta».

L'annulation de ce 5ème mandat ; la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et provoqué le miracle dit «Irak» unique en son genre. Le réveil des Algériens «lambdatiques» risque par leur narcose de devenir en plus de la stupidité des pauvres abrutis.

Ailleurs sous d'autres cieux, les cerveaux des individus sont pollués ou plus précisément empoissonnés par une alimentation que leurs organismes absorbent et emmagasinent un bonne quantité de polluants chimiques (issue des pesticides plastifiants les désinfectants... contenus dans les fruits et légumes et autres produits consommables que l'environnement, leur offre pour un profit toujours croissant tout en substituant le bio à des prix inabordables).

Ces produits de consommation sont toxiques dans le temps selon les informations médiatiques et ont des conséquences néfastes sur les neurones comme les troubles neurologiques des vieux, des adultes, des jeunes et des enfants et se manifestent encore par une dégradation de l intelligence humaine c'est ce qui se raconte ailleurs dans les sociétés de consommation, alors que chez nous le marché algérien est ouvert à toutes sortes de produits dont le certificat de conformité est difficile de le confirmer ; toute la friperie et les pacotilles et les fonds du panier nous sont déversés par conteneurs interposés, au détriment de notre santé et du manque d'infrastructure sanitaire. Ce cocktail ajouté à la cocaïne et autres drogues est bel et bien toxique dans le temps !

«Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la stupidité humaine». Proverbe

Malheureusement, nos politiciens, nos élus, nos dirigeants, nos gestionnaires n'ont jamais pensé tirer la sonnette d'alarme sur cette source délétère, sur la santé, et surtout le développement cognitif qui peut se rapporter surtout sur les enfants et les bébés cas : du «lait du nourrisson» pollué rapporté par la presse. Il n'y a pas que ces produits que l'on consomme tant bien que mal, d'autre produits sont aussi nocifs que les aliments lorsqu'on regarde la télévision, ses effets cachés exercent une influence pas toujours positive surtout en ce qui se rapporte au domaine du développement intellectuel, l'attention trop hypnotique, les mauvais résultats scolaires, le manque d'esprit créateur, la violence, le tabagisme, l'alcoolisme, l'image du corps, la sexualité, même le mode de consommation alimentaire, voire l'obésité et le manque de l imagination... Ce sont les spécialistes en la matière qui vous diront que la TV est aussi nocive que la diète et certaines études nous montrent que nos enfants possèdent beaucoup de molécules chimiques qui circulent dans leur sang à force de consommer à petites doses des pesticides, de la poussière dégagée de la cimenterie de Beni Safi ne cesse de polluer l'environnement, les nouveaux cosmétiques, les détergents, les emballages en plastique pour emmagasiner l'eau et la limonade et la liste de ces prototypes ne cesse de s'allonger c'est une véritable ratatouille artificielle et chimique qui nous rend encore plus stupide le nouveau consommateur algérien.

«Une certaine dose de stupidité est nécessaire pour faire un bon soldat». Proverbe

Cette stupidité que l'on est en train d'endurer avait pris pied dans le domaine de l'économie ; ne dit-on pas en science sociale que le politique détermine en dernière instance l'économie quand la vision de l Algérie se fondait sur la récupération des richesses nationales au profit du développement du pays par une révolution industrialisante créatrice d'outils de production et d'accumulation du capital suivant une stratégie et une planification qui pouvaient nous faire décoller vers plus de prospérité ? Il y avait de grands holdings, mais le stock de la ressource humaine était déficitaire. L'Algérie envoyait ses enfants acquérir le savoir ailleurs, même les ouvriers ont bénéficié de la formation à l'extérieur.

En 1980, le politique avait éliminé tout concept qui se conjugue avec le savoir ; l'incompétence et la médiocrité sont devenues le credo de la nouvelle politique économique prônée par un ministre nommé Brahim «La Science», spécialiste dans la désintégration du tissu des entreprises créatrices de richesse, les entraînant vers une situation apte à épouser la faillite, ce qui a ensuite permis à Hamrouche et Ouyahia à s'en débarrasser par un système de bradage sous les yeux du docteur FMI. C'est cette stupidité du politique de l'époque ou le génie des intellectuels progressistes sous la révolution de H. Boumediene se sont banalisés dans l'option de la petite bourgeoisie qui les a chavirés vers un populisme dégradant préférant et hurlant la consommation par des crédits extérieurs, une autre stupidité à mettre au crédit des médiocres. La dette et son service nous ont soumis au dictat de l'extérieur : ne dit-on pas que celui qui donne ordonne. Depuis, la situation de l'Algérie s'est dégradée dangereusement au point ou la mafia politico-financière s'est accaparée de la rente, de la politique, du commerce extérieur, mettant le peuple hors du jeu et dans une situation déplorable, misérable et humiliante à la fois. Par conséquent, devant cet état de fait tout manquement du génie et de l'intelligence qu'on pouvait avoir, a été compensé par la stupidité et l'absurdité sinon ce manque est qualifié de crétinisme qui s'est fait croître avec l'intelligence soumise. Aujourd'hui nous saluons l'incompétent et le médiocre qui régentent la roue politique économique, sociale, culturelle et sportive du pays, c'est le nouveau système de qui on avait isolé l'idéocratie pour se mettre au diapason de «l'idiocratie» «ki el hama- ki ra aada» un dicton bien de chez nous où le choix reste le même, «très douloureux» : exactement comme ce choix «entre la peste et le choléra» qui nous a poussés vers le paradoxe du singe savant un nouveau théorème mis de l'avant...

«L'absurdité des raisonnements économiques»

Par ailleurs, nous avons les yeux bandés, personne ne voit rien de bien et personne ne s'en étonne du mal qui se fait. En économie algérienne, personne ne comprend ce que font nos dirigeants, encore moins ceux qui l'enseignent dans les instituts et facultés.

La raison en est pourtant très simple : on a changé le sens la forme et la composition du PIB (Produit intérieur brut) en nous faisant croire que c'est un produit alors que ce n'est qu'un échange spéculatif à sens unique mis au profit des prédateurs, qui se mesure en la monnaie issue de la rente et de la planche à billets non conventionnelle. C'est un achat pour l'acheteur, une vente pour le vendeur. L'achat peut être désiré selon les besoins du ménage ; il peut aussi être imposé comme l'assurance voiture ou les frais du compte bancaire et postal obligatoire. Il peut être subi comme les soins ou les réparations suite à un accident et bien d'autres opérations. Tous ces cas de figure font parti du PIB comptabilisé ainsi :

- la somme de tout l'argent qui a été dépensé au profit des prédateurs ;

- la somme de tous les biens et services qui ont été vendus en les calculant au mieux.

-Et la somme de toutes les transactions.

Les trois modes de calculs donnent évidemment la même chose.

Cela avait un sens tant que l'argent dépensé était le fruit d'un travail déjà effectué car si le PIB a toujours été la somme de toutes les dépenses publiques. Cela est resté vrai tant que les prêts étaient des prêts sur un petit gage, réservés aux prédateurs.

La fabrication de fausse monnaie légale était enclenchée voulant imiter un certain Nixon, qui s'est emballé en 1971 lorsqu'il a déconnecté le dollar de l'or alors que les accords de Bretton Woods liaient toutes les monnaies au dollar.

Le calcul est resté le même pour le PIB, il est resté la somme de toutes les dépenses publiques et privées issues de la rente et des impôts et taxes. Mais il a cessé d'être la somme des productions utiles. En quelque sorte, Ouyahia avait additionné la réalité et l imaginaire pour en faire une fausse réalité diffusée par un discours économique, politique et médiatique. Cela a un sens quand le PIB était une création de richesse reconnue, depuis le 4ème mandat cela n'a plus aucun sens depuis que le PIB n'est plus qu'une somme de toutes les dépenses.

«Qui osera s'éclater de rire avant et se scandaliser par la suite telle est cette stupidité que nous vivons depuis».

La croissance économique est une croissance virtuelle fondée sur une monnaie non conventionnelle dite de singe, l'augmentation du PIB n'est qu'une augmentation des dépenses. C'est un mauvais politicien qui ne cesse de rabâcher que seule la croissance peut nous sauver. Un mauvais énarque ne peut comprendre que si l'on règle nos problèmes socio-économiques par la dépense d'une monnaie de singe, cela ne fait que reporter les problèmes en les aggravant.

Alors qu'une dépense par la création de richesse, tout devient possible, la prospérité devient réelle. Telle est la nouvelle vision que nous devrions mettre en pratique.

Il est aussi stupide d'entendre les économistes libéraux s'offusquer de voir l'État dépenser de la richesse produite alors qu'il ne fait que dépenser de la dépense globale, la dépense par le privé, toutes les dépenses étant de plus en plus financées par la planche à billets qui fonctionne, fonctionne, fonctionne stupidement...

Comprendre que le PIB n'est plus un produit en dépit de son nom et que la croissance n'est que l'augmentation des dépenses financée par la monnaie non conventionnelle, devient le premier devoir de ceux qui s'intéressent au sauvetage de ces stupidités car tout le reste en découle, incompétence, médiocrité, injustice, corruption, humiliation, dictature, despotisme népotisme... que seul le HIRAK peut sauver de cette stupidité et ce marasme.

-Le paradoxe du singe savant : est un théorème selon lequel un singe qui tape indéfiniment et au hasard sur le clavier d'un PC pourra «presque surement» écrire un texte donné. Dans ce contexte, «presque surement» est une expression mathématique ayant un sens précis, et le singe n'est pas vraiment un singe mais une métaphore pour un mécanisme abstrait qui produit une séquence aléatoire de lettres à l'infini. Le théorème illustre les dangers de raisonner sur l'infini en imaginant un très grand nombre, mais fini, et vice versa. La probabilité qu'un singe tape avec exactitude un ouvrage complet est si faible que la chance que cela se produise au cours d'une période de temps de l'ordre de l'âge de l'univers est minuscule, bien que non nulle.