Dans
le cadre des dispositions prises par l'Etat pour la cession de ses biens, des
milliers de logements sociaux sont proposés à la vente par l'office de la
promotion de la gestion immobilière d'Oran. Près de 6.000 dossiers ont été
déposées dont près de 3.500 éligibles ont été traités, dans le cadre de la
dernière campagne qui s'étale jusqu'à la fin de l'année. L'Etat a décidé
d'accorder beaucoup d'avantages et des facilités pour les locataires qui
veulent acquérir les logements appartenant aux OPGI. Malgré son prix bas en
comparaison avec les prix pratiqués, il demeure hors de portée de nombreuses
familles. L'OPGi détient un patrimoine immobilier de
près de 36.000 unités entre appartements et locaux commerciaux, dont 90% est
loué. Il convient de souligner, par ailleurs, que toute personne physique qui
occupe régulièrement un bien immobilier de l'Etat ou de l'OPGI, qu'il s'agisse
d'habitation, d'un local commercial, artisanal ou professionnel, peut demander
l'achat du bien en question dans le cadre de la formule «cession des biens de
l'Etat». «Les biens immobiliers sont cédés à leurs occupants légaux, personnes
physiques de nationalité algérienne ou morales de droit algérien, sur la base
de leur valeur vénale», stipule le décret signé par l'ex Premier ministre Ahmed
Ouyahia. Les paramètres de détermination de la valeur
vénale desdits biens «sont fixés par arrêté conjoint des ministres chargés des
Collectivités locales, des Finances et de l'Habitat».
Les
logements réalisés pour le fonctionnement des services et organismes publics de
l'État, les biens immobiliers classés ou en instance de classement dans le
patrimoine culturel, les biens immobiliers appartenant aux collectivités
locales ainsi que les biens immobiliers menaçant ruine sont cependant exclus du
champ d'application du décret.