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Chlef: Entre morosité et surconsommation

par Bencherki Otsmane

Après près de deux semaines de jeûne, le constat unanime reste que le mois sacré perd chaque année de son charme et de sa verve, en matière d'animation. Il faut noter que si contrairement aux années précédentes où des programmes artistiques et culturels sont mis en œuvre durant le Ramadhan, cette version 2019 a brillé par une absence totale de toute activité culturelle. Les citoyens dans leur ensemble consacrent exclusivement leur soirées soit à la mosquée pour l'accomplissement de la prière des Tarawihs ou attablés aux cafés et salons thé. La morosité a gagné du terrain, tout autant que l'incapacité de la ménagère à acheter le minimum pour garnir sa table au maximum ! Bien sûr, fête de l'Aïd oblige, de nombreuses familles sortent la nuit pour faire les achats de vêtements pour leurs progénitures. De leur coté, de nombreux commerçants se frottent les mains pour tirer le maximum de profits et de gains au cours de ce mois. Il faut dire que les valeurs et les enseignements à tirer de ce mois de piété ont laissé place à une course au gain, au profit. Parce que c'est le mois de la surconsommation, et c'est une nouvelle fois l'occasion de saigner les chefs de famille qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts, du moins pour les smicards. De nombreux restos de la Rahma ouverts en cette occasion apportent un réconfort aux familles démunies.