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OM Arzew: Le bilan moral rejeté et l'AG interrompue

par M. Zeggai

Coup de tonnerre à Arzew. Ce qui s'est passé dimanche dernier lors de l'assemblée générale ordinaire de l'OMA n'honore, ni le club, ni son histoire, ni les membres de l'AG, ni le public, ni encore plus les auteurs de cette mascarade. Une première dans l'histoire du football algérien. Le bilan moral avec une accession en Ligue 2 et avec un compte bloqué, a été rejeté lors de cette AGO à laquelle ont assisté près de trois cents supporters. Mais ces travaux ont été interrompus en raison des insultes et tentatives d'affrontements, ce qui a suscité l'intervention du service d'ordre. Ayant été informé par les dessous de cette AG, le directeur de la Jeunesse et des Sports, Gherbi Badreddine, a qualifié d'illogique cette surprenante sortie des membres de l'AG. On aurait pu, à la rigueur, émettre des réserves sur le bilan financier. Mais, rejeter un bilan moral ponctué par une accession à l'antichambre de l'élite relève de l'utopie. Ainsi donc, les conflits d'intérêts refont surface à l'OM Arzew après que ce dernier a assuré son accession en Ligue 2.

Certains anciens dirigeants, que tout le monde connaît à Arzew, tentent d'exploiter cette euphorie pour revenir aux affaires. Cela risque de prendre des proportions alarmantes du moment que les supporters ont défendu le président Abdelkader Grine pour le travail accompli et les sacrifices fournis en faveur de l'équipe fanion et les autres catégories qui ont réalisé un bon parcours, selon les statistiques. « Ceux qui ont abandonné l'équipe veulent revenir aux commandes », nous a-t-on affirmé. Selon une source bien informée, les membres ayant refusé d'adopter le bilan moral, « ce sont deux clans manipulés par des ex-présidents, ainsi qu'un ancien manager général du club. Chaque clan multiplie les réunions pour faire avorter les bilans et destituer automatiquement le président actuel », nous a-t-on dit. Nous avons tenté de joindre les deux anciens responsables incriminés pour avoir leur version des faits, mais en vain. Décidément, cette guerre de clans n'est pas prête à prendre fin. Comme quoi, « l'intérêt est un langage que les hommes apprennent sans grammaire », a-t-on coutume de dire. Ceux qui sont à l'origine de cette situation doivent faire leur examen de conscience. Que ceux qui s'acharnent à prendre en otage un club qui reste un patrimoine national de toute une population et une jeunesse.

Les autorités locales doivent intervenir et prendre des mesures draconiennes en mettant un terme à ce faux-fuyant de souveraineté de l'AG. Les mécanismes de financement et la restructuration semblent les plus grandes priorités de l'OMA pour faire face aux dures exigences de la compétition et éviter le traditionnel ascenseur après chaque accession. Arzew, une ville réputée pour être un pôle industriel par excellence dans l'ouest du pays, n'a pas pour autant permis à l'OMA d'en tirer profit. Au lieu d'activer dans ce sens et apporter le soutien nécessaire à l'Olympique, on s'acharne à renouer avec d'anciens réflexes.