Les travailleurs de
l'entreprise de production de tracteurs (ETRAG), sise à Oued H'mimime près d'El Khroub, ont
bloqué, hier, la route reliant cette ville à Constantine, pour protester contre
ce qu'ils qualifient de « mauvaise gestion » du directeur et son staff, dont
ils réclament le départ, en sus du paiement du salaire du mois d'avril. C'est
ce que nous a indiqué le président du syndicat d'entreprise, Ahmed Ababsa, qui fait savoir que « les travailleurs ont fermé la
route de 9 heures et demie jusqu'aux environs de 14 heures et ce, pour protester
contre les fausses accusations dont ils font l'objet de la part des
responsables de l'entreprise, qui ont été transmises à la direction générale
dans le but de ternir notre image ». Et d'ajouter que « les travailleurs, qui
étaient en conflit avec le directeur et son équipe, sont taxés de tous les maux
et notamment de s'adonner à la drogue, de fermer les portes de l'entreprise
avec des cadenas, empêchant ainsi les employés d'accéder à leur lieu de travail
et y compris le directeur. Alors que le problème est tout autre, dans le sens
où nous avons fait grève pour demander le départ de toute la direction, vu la
dégradation de la situation de l'entreprise avec mévente des tracteurs. Ces
derniers continuaient à s'accumuler sans que le directeur réagisse et prenne
des mesures pour faire face à la situation ». Et le responsable de la section
syndicale d'ajouter qu'« à cette situation lamentable est venue se greffer le
non-paiement des salaires du mois d'avril, sous prétexte que nous n'y avons pas
droit en tant que grévistes, mais les fiches de paie sont établies et on nous
dit que nous serons payés à condition de reprendre le travail. Soit un chantage
inqualifiable », dit-il. Et de poursuivre : « Suite à notre blocage de l'axe
routier reliant Constantine et El Khroub, nous avons
eu la visite du directeur de l'industrie et des mines de Constantine, avec qui
nous avons tenu une réunion, en présence de deux officiers de la gendarmerie,
qui nous ont promis de prendre en charge notre dossier et surtout celui de la paie,
qui va être transmis au wali et même à la ministre de l'industrie. Engagement
que nous avons salué en mettant fin à la fermeture de route. De même que nous
avons décidé d'entrer à l'usine, sans reprendre le travail, mais en tenant un
piquet de grève jusqu'à demain et voir s'il y a réellement du nouveau,
notamment concernant nos salaires », conclut-il.