Scénario devenu classique à l'arrivée de chaque mois de ramadhan, le lait en sachet devient un produit de luxe. Et même si la tension sur le lait en sachet était perceptible, plusieurs jours avant le début du mois de carême, depuis trois jours, c'est carrément la ruée sur ce produit stratégique, avec de bruyantes chaînes humaines devant les commerces en alimentation générale.

En effet, depuis lundi, premier jour du mois de ramadhan, il faut se lever à l'heure du coq pour prétendre à un sachet de lait, indispensable pour la «maïda du f'tour». La tension sur ce produit stratégique se fait d'autant plus sentir avec acuité que la laiterie de Sidi Khaled, relevant du groupe «Giplait», n'arrive pas à couvrir les besoins de la seule ville de Tiaret malgré l'augmentation de la production, annoncée en début de semaine. Dans plusieurs quartiers de la ville de Tiaret, à l'exemple de la «cité Sonatiba», «Volani» ou encore «Erras Soug» dans le nord de la ville, les habitants se plaignent de la pénurie de lait en sachet. Mais nécessité oblige, les consommateurs, ceux qui ont les moyens, peuvent se rabattre sur le lait dont les prix peuvent aller jusqu'à 100 DA un pack de 1,5L au design alléchant. D'autres se ruent sur le lait en sachet provenant de wilayas voisines, avec des chaînes humaines visibles dans plusieurs coins de la ville. Et selon un représentant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la tension sur le lait devrait s'estomper dans les prochains jours avec l'augmentation progressive de la production et le recours à des livreurs privés par la laiterie de «Sidi Khaled».