Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Suite à des ponctions de 10 jours sur les salaires de 30 enseignants: Le SNAPEST menace de boycotter les tâches administratives dans les lycées

par S. M.

Le bureau local du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire (Snapest) a réagi hier, vigoureusement, contre des ponctions sur les salaires d'une trentaine d'enseignants exerçant dans les 2 lycées Mustapha Haddam (Castors) et Emir Abdelkader (Bethioua). L'Académie a, en effet, procédé à des prélèvements de 10 jours sur les salaires de ces enseignants qui avaient boycotté les tâches administratives durant le 2ème trimestre de l'année scolaire, en cours, en raison de conflits internes avec les directions (proviseurs et censeurs) des 2 établissements secondaires. Le syndicat autonome, qui a publié hier un communiqué pour dénoncer cette décision «arbitraire» et «qui ne repose sur aucun fondement légal» vu que les enseignants concernés ont accompli toutes les tâches pédagogiques, menace «d'escalade dans les lycées de la wilaya si le directeur de l'Académie n'annule pas, sur le champ, ces ponctions de salaires illégales».

Un membre du bureau local de ce syndicat promet que le boycott de toutes les tâches administratives sera généralisé durant le 3ème trimestre, dans tous les lycées de la wilaya en guise de solidarité avec leurs collègues. «L'Académie n'a aucunement le droit de procéder à des ponctions sur les salaires de ces enseignants qui ont accompli toutes leurs tâches pédagogiques. Ils ne se sont jamais absentés durant le 2ème trimestre, alors pourquoi ces ponctions de 10 jours ? On aurait peut-être compris si l'Académie avait procédé à des ponctions sur les primes de rendement de ces enseignants, mais des ponctions de 10 jours, soit plus du tiers du salaire, à la veille du Ramadhan est injustifiable. Cette direction de l'Education a brillé par son incompétence et au lieu de résoudre les conflits internes entre enseignants et administration, elle prend position contre le personnel enseignant ce qui ne fera qu'envenimer la situation à l'approche des examens de fin d'année et en particulier le baccalauréat», affirme notre interlocuteur qui promet que cette décision de l'Académie ne sera pas sans suite !