A l'occasion de la Journée mondiale de l'hémophilie coïncidant avec la date du 17 avril de chaque année, la direction de la Santé a organisé hier une journée d'information et de sensibilisation dédiée aux malades de cette pathologie et de leurs proches.

Selon le directeur de la Santé, M. Guelfen, «sur les 2.362 personnes atteintes d'hémophilie, toutes formes confondues, recensées au niveau national, il existe au niveau de la wilaya de Chlef plus de 160 malades». Le plus grand nombre d'hémophiles est enregistré à Tiaret, Tébessa et Chlef, précise notre source. Pour cette journée proprement dite, il s'agit de faire connaître aux malades et particulièrement à leurs parents les démarches à entreprendre pour éviter des complications et saignements dans les articulations, sachant que le seul traitement préventif repose sur la prophylaxie».

Cette dernière est considérée comme un traitement magique pour les hémophiles. «La vie se transforme totalement avec la prophylaxie. Elle fait passer les hémophiles sévères vers des hémophiles modérés», a indiqué le Dr Dahel Mohamed.

Ce dernier souligne que «la prophylaxie rend autonome les patients en leur apprenant à se traiter à domicile afin de prévenir toute complication de la maladie par un traitement et un suivi réguliers». Toutefois, le président de l'association des hémophiles de la wilaya de Chlef tient à tirer la sonnette d'alarme quant à la prise en charge des hémophiles, notamment par la disponibilité de médicaments. Les «coffrets facteurs», produits coagulants, coûtent relativement assez cher et ne seraient pas disponibles actuellement, ou le sont en quantités insuffisantes uniquement au niveau des hôpitaux. Il est évident que les enfants hémophiles courent un réel danger en cas de blessure suivie de saignement.