Il s'était enfui d'une prison
tunisienne à Kasserine après avoir purgé 4 des 12 ans d'une peine de prison.
Puis il s'était rendu en Algérie, plus exactement à Bir
El Ater, à 90 km au sud-est de Tébessa, là où
habitait sa grand-mère. L'homme, de mère algérienne, a 28 ans et voulait se marier.
Pour ce faire, il devait d'abord régulariser sa situation de séjour, d'autant
qu'il était toujours demandé par la justice tunisienne. L'accusé n'avait trouvé
d'autres solutions que de falsifier de nouveaux papiers avec la complicité de
la grand-mère, décédée depuis. Celle-ci tint le rôle de la génitrice. Alors les
documents nécessaires pour l'établissement du certificat de nationalité, de la
carte d'identité nationale et le passeport furent tous tirés. Et le mariage fut
conclu. Sauf que la supercherie ne dura pas longtemps.
Le jour du procès, l'accusé de
faux et usage de faux reconnut les faits. Les deux témoins l'ayant aidé pour le
retrait des documents administratifs furent condamnés à un an de prison chacun
pour fausses déclarations et l'accusé écopa de 4 ans de prison ferme, verdict
prononcé par le tribunal criminel de Tébessa, lors de sa session ordinaire de
l'année 2019.