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Relogement des 1.600 familles de Sidi El Bachir: Le wali ordonne l'ouverture d'une enquête sur des attributions «douteuses»

par D. B.

Suite aux multiples plaintes des familles exclues de l'opération de relogement des 1.600 familles de Sidi El Bachir, faisant état de dépassements et d'attributions douteuses, le wali d'Oran M Cherif Mouloud a ordonné l'ouverture d'une enquête, a-t-on appris de sources proches de la wilaya. Selon nos sources, de nombreuses familles exclues lors de l'opération de relogement, avaient interpellé le chef de l'exécutif, avant-hier, lors de la distribution des logements CNEP Immo, sur des attributions « douteuses » lors de l'opération de relogement qui avait touché 1.600 familles du bidonville de Sidi El Bachir, il y a près de trois mois. De son côté, le wali d'Oran avait indiqué aux concernés qu'une première opération avait permis d'exclure 120 familles et qu'une enquête sera ouverte pour determiner tout dépassement. Il ya lieu de signaler qu'au lendemain de l'opération de relogement, des dizaines de familles exclues des 1.600 logements de Sidi El Bachir sont sorties dans la rue où ils ont bloqué une partie du 4ème boulevard périphérique et tous les accès qui mènent au village. Les protestataires, dans leurs majorité des sous ménages, ont placé des blocs de pierres et se sont mis au travers de la route, revendiquant le droit à un logement au même titre que leurs proches. Sur place, un important dispositif de sécurité a été déployé dans les alentours afin d'apaiser les esprits et parer à toute éventualité. Pris au dépourvu, les automobilistes ont été bloqués pendant des heures au niveau des axes fermés à la circulation. Les contestataires avaient interpellé le chef de daïra afin que leurs demandes de recours soient étudiées. Un groupe parmi les familles a été reçu par le chef de daïra de Bir El Djir. Notons par ailleurs, que 1 600 familles, occupant depuis des années le bidonville de Sidi El Bachir, ont été relogées en décembre dernier dans cette localité.

Cette opération d'envergure a mobilisé des moyens conséquents, de sorte qu'une fois le relogement achevé, le wali a ordonné la démolition de ces habitations précaires afin de récupérer les terrains qui seront destinés à recevoir d'autres projets.

Les familles bénéficiaires de ce programme initié dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire avaient été recensées et identifiées dans le cadre d'une vaste opération de recensement et de vérification menée par une commission mise en place par l'APC de Bir El-Djir. L'ancienne APC avait recensé 1.000 familles bénéficiaires de ce programme de résorption de l'habitat précaire. Le reste des logements, soit 600, était destiné aux mal-logés du chef-lieu de commune. Outre les 1.600 logements sociaux, la localité de Bir El-Djir a déjà bénéficié d'un programme de 1.250 logements de type public locatif à Belgaïd.

Une première tranche de 634 unités devait être distribuée en fin d'année dernière. Cette tranche concerne les occupants des habitations précaires réparties sur plusieurs quartiers de Bir El-Djir. Un quota de 166 logements sociaux-locatifs avait été distribué à Belgaïd au profit des familles détentrices des décisions de pré-affectation. Depuis 2003, la commune de Bir El-Djir n'a bénéficié d'aucun programme réservé aux habitants du chef-lieu, alors que les différentes zones qu'elle abrite englobent d'importants projets de réalisation.