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Constantine - Extension du Centre anti-cancer (CAC) au CHUC: Un chantier en souffrance depuis plus de 11 ans !

par Abdelkrim Zerzouri

Le projet d'extension du Centre anti-cancer, en cours de réalisation au CHU de Constantine depuis 2008 et dont la durée des travaux initiale était fixée à 30 mois, n'a pas encore été achevé.

Terrible histoire que ce retard dans la réalisation d'un petit projet, une bâtisse de quelque 4 étages, en construction depuis 11 ans et qui ne semble pas prête à accueillir les nombreux malades du cancer, qui viennent de toutes les wilayas de l'est du pays, et qui restent encore entassés dans le vieux service d'oncologie. Pis, l'outrage ne semble guère déranger outre mesure les responsables locaux ou centraux, « sinon on aurait pris en main ce projet et achevé en un clin d'œil », selon les railleries de citoyens proches de malades qui passent devant cet éternel chantier, synonyme de gabegie et de mauvaise gestion, pour ne pas dire des choses qui méritent des éclaircissements d'une enquête à mener sans complaisance. En tout cas, la presse a été gavée, ces dernières années, d'annonces virtuelles au sujet de la date de réception de cette extension et de sa mise en service. C'est presque chaque année qu'on devait procéder à cette réception, mais aucun délai n'a été respecté, puisque à ce jour les travaux sont toujours en cours. Déjà, un ex-directeur de la Santé, assurait que le projet, qui date de l'époque où Amar Tou était à la tête du département de la Santé, et qui a donc vu passer plusieurs responsables, devait être réceptionné à la fin de l'année 2012. Nous sommes en 2019 et toujours rien. Certes, les gros travaux sont finis, mais le chantier fonctionne tellement au ralenti qu'on craint que les finitions vont encore durer une autre éternité. Véritable gouffre financier, ce projet qui a vu défiler de nombreuses entreprises, a vu également son coût passer de 30 à 50 milliards, pour gonfler encore l'enveloppe financière à 60 milliards et plus, peut être, car des sources concordantes avancent la faramineuse somme de plus de 100 milliards. En parallèle, c'est la souffrance des malades du cancer qui augmente proportionnellement à la hausse de leur nombre, car les autorités ont lancé ce projet d'extension du CAC, d'une capacité de 62 lits et qui devrait être doté de tous les équipements nécessaires à son fonctionnement, dont des accélérateurs de dernières générations, pour aller vers une meilleure prise en charge des patients, qu'on ne peut décemment traiter dans l'ancien CAC, qui ne répondait plus aux besoins élémentaires des malades il y a, déjà, plus de 10 ans. Que dire aujourd'hui avec la multiplication du nombre de cas de malades du cancer ?

Notons, qu'on a vainement tenté, hier, de contacter le directeur de la Santé pour avoir une nouvelle date de la réception du projet, et surtout sa mise en service, qui nécessiterait l'installation des matériels et des équipes, ainsi qu'une formation du personnel.