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Les élections présidentielles entre l'attente et l'espoir

par Djamel Azizi*

  Le vote signifie le vœu, le souhait ou l'espoir qu'un bon événement S'accomplisse. C'est aussi, l'expression et le désir d'une promesse. C'est la responsabilité d'accorder sa confiance à une personne possédant toutes ses facultés morales et physiques avant d'aborder son programme politique. A travers cet accord et ce contrat, l'électeur et l'élu seront liés par discernement devant Dieu, la justice et la nation.

Durant les prochaines élections présidentielles, le peuple algérien prouvera et confiera son destin, son avenir et celui de ses enfants uniquement à une personnalité qui fait acte d'une présence, de sa bonne santé. Et de surcroît il doit honorer cette garantie selon la loi du vote. Ce dignitaire sera dans l'obligation de marquer sa présence réelle, son existence du corps, du sang. Et aussi, par ses forces, ses capacités et ses atouts. Cette distinction doit être matérielle aux yeux de la loi, de la république et de la religion sans parler des coutumes et des traditions. Malheureusement, ces conditions ne sont ni accomplies ni procédés dans le cas du candidat M. Bouteflika. Voter veut dire: peuple et candidat se rencontrent en âme, en chair et en os dans l'espace et dans le temps. Encore, ce n'est pas le cas, le Président sortant est sous menace vitale permanente. Démuni, dépourvu et privé de toutes les sources essentielles et vu son âge, 82 ans. Il est dans l'incapacité de présider le pays. Les certificats médicaux qui prouvent son état normal sont complaisants et bientôt, les médecins qui sont derrière cette mascarade et ce mensonge seront traduits devant la justice. Et le comble, ses partisans continuent de propager une démagogie par laquelle ils flattent et caressent les masses pour exploiter leur adhésion en vain. ils affichent des slogans révolus et font croire à des promesses électorales éphémères, farfelues et hasardeuses.

Une élection présidentielle n'est ni une aventure ni un bateau sans commandant pour faire embarquer tout un peuple et par la suite confisquer sa parole et son avenir. 20 ans, ça suffit !

Devant l'histoire, toute personne qui se déclare en faveur d'un cinquième mandat doit prendre ses responsabilités.

Par le vote, uniquement par cet action et cette assurance, candidat et électeur doivent se rencontrer physiquement dans le but de réussir cet échéance. Ils doivent marquer un face-à-face pour mettre en lumière un projet commun de société. Dans une démocratie, ce tête-à-tête créera un espace réel, forcera la confiance et rendra crédible les intentions, les échanges et les informations.

Grâce à ces principes fondamentaux, Obama, malgré l'hostilité à sa couleur de peau et à sa race, a gagné deux mandats successifs.

Dans notre cas, le président sortant prétend à autre mandat par procuration. C'est de même ordre à faire expliquer à nos enfants que le soleil se lève à l'ouest et se couche à l'est ! Le monsieur manque à l'appel depuis 10 ans et absent de la scène politique à cause de sa maladie. Fini le temps d'une candidature à vie et des élections à 99,99%, oui. Les électeurs algériens d'aujourd'hui au pays et en dehors viennent de différentes communautés culturelles et des tendances politiques opposées. Ils sont réellement pleins de vie, animés par de l'enthousiasme au sein de cette mobilisation grandiose pour dire non à un cinquième mandat. Ils refusent une candidature invisible, Guest et « peur sur la ville ». Maintenant pour mener à terme ce processus électoral, la pratique du vote vise à donner une légitimité aux prétendants candidats. les conditions du vote seront réunies dans un cadre légal selon une Constitution constante déterminée par des lois intransigeantes. Et que cette loi fondamentale ne fasse pas matière commerçante. Vu ces constantes, selon les lois internationales et loin de toute manipulation, la candidature de M. Bouteflika est caduque et inacceptable. Sa validation entrave les bases démocratiques dans notre pays. De cet angle, les différentes composantes et sensibilités de notre peuple sont d'accord sur un élément vital et fondamental, le rejet, le refus d'un cinquième mandat. A travers ces mouvements et ces revendications, l'éveil de l'Algérie se manifeste au monde entier. Tout postulant à la candidature et à la haute magistrature doit afficher rigueur et constance. L'aspirant à cette confiance doit être présent comme stipule la loi. À notre époque, les Algériens prennent leur destin en main et souhaitent élire, designer et choisir un président de la République en toute liberté, un autre Algérien à l'image de sa jeunesse et sa fougue. Vu la loi et ce constat, les responsables et les hommes politiques qui utilisent les outils de l'Etat algérien pour imposer ce mandat de trop sont des hors-la-loi. Ils propagent une publicité mensongère et préparent un hold-up en plein jour pour assurer la continuité de ce pouvoir. Cette malveillance et ce comportement indigne sont condamnables par la justice sous d'autres cieux.

*Cinéaste