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Abdelaziz Bouteflika : Un homme, une vision et une démarche au service de la paix

par Amine Malek*

L'Histoire nous enseigne qu'il y a des personnalités qui demeurent dans la mémoire des hommes parce qu'ils ont agi sur le destin de la nation et qui rayonnent toujours comme des phares, car ils ont conduit à plus de solidarité, de paix et de progrès. Abdelaziz Bouteflika est de ceux-là. Par sa ténacité et son courage, comme disait un jour une éminente personnalité, il faut être soi-même, de son peuple et de son temps.

Le message de paix du Président Abdelaziz Bouteflika n'est pas, et de loin, un message figé. L'homme est resté fidèle aux orientations et aux motivations qui furent les siennes depuis la flamme de novembre 1954, en faisant évoluer les mentalités et nos regards vers un avenir de paix, de concorde, de réconciliation et de vivre ensemble.

L'Histoire nous inculque aussi que ce sont les hommes visionnaires portés par la conjugaison des grandes valeurs humaines qui ont permis aux peuples et aux hommes d'ouvrir les portes de l'espoir et de l'espérance.

Parmi ces grandes valeurs, il y a l'exigence de promotion, sans relâche, des qualités fondatrices de la confiance - et par là même réductrices de la méfiance - parmi lesquelles le respect mutuel, la solidarité, la réconciliation, le pardon, la mansuétude, la clémence, la générosité et la magnanimité. Chacune de ces qualités occupe une place centrale et joue un rôle déterminant dans le rapprochement entre les hommes au sein de la même société et entre les peuples.

Toutes ces valeurs cardinales marquent les réalités algériennes d'aujourd'hui. Elles alimentent la dynamique de paix, de concorde civile et de réconciliation nationale qui a permis au pays de refermer définitivement les plaies de la tragédie nationale, de préserver et de renforcer la cohésion de son peuple et de se projeter vers un avenir meilleur pour tous ses enfants.

L'Algérie a surmonté la terrible tragédie nationale qui a frappé, dans les années quatre-vingt-dix, son peuple et son jeune Etat, grâce à la convocation de toutes ces valeurs dans une démarche, prônée avec conviction et mise en œuvre avec détermination par le Président Abdelaziz Bouteflika.

Cette démarche avait pour socle la sacralisation et la protection de la vie humaine. Elle ciblait prioritairement l'arrêt de l'effusion de sang et la promotion de la logique de réconciliation. Pour ce faire, elle s'est adossée solidement, d'abord, sur la primauté de la Constitution et des lois de la République et leur opposabilité à tous, et ensuite, sur l'immense générosité, la forte maturité et la grande magnanimité du peuple algérien.

Globalement, elle s'est articulée autour de la promotion de la réconciliation nationale, du parachèvement des réformes au service de la réconciliation nationale et du développement, de la promotion d'un développement soutenu et plus équitablement réparti à travers le pays, du déploiement d'une politique sociale et culturelle adaptées aux défis nationaux, de la contribution à la modernisation et à la professionnalisation du potentiel sécuritaire et de défense nationale et de la promotion de la place et des intérêts de l'Algérie sur la scène internationale.

Le Président Abdelaziz Bouteflika a réuni les conditions de réussite de cette politique de réconciliation en insistant, en premier lieu, sur l'exigence de respect de la Constitution et des lois de la République par tous, partant en cela de la conviction qu'il n'y a pas d'alternative possible à la primauté du droit et au respect de l'ordre constitutionnel établi dans toute recherche de sortie de crise viable et durable.

Il y avait, en second lieu, la nécessité d'une solidarité agissante de l'ensemble de la communauté nationale avec toutes les victimes de la tragédie nationale, sans exception et sans distinction. La nation se devait de fermer les portes de la rancœur, d'éliminer les risques de stigmatisation sociale ainsi que les résidus pouvant alimenter les démons de la vengeance. Elle se devait d'offrir une vie digne à tous ses enfants, brisant ainsi la chaine de reproduction de la violence terroriste.

Il y avait, en troisième lieu, la reconnaissance du rôle des institutions étatiques et des patriotes qui ont sauvé le pays du chaos programmé par les ennemis du peuple, tout en veillant scrupuleusement à inscrire leur combat quotidien dans le cadre de la loi et des obligations internationales contractées par l'Etat en matière de protection et de promotion des droits de l'homme et des libertés.

Il y avait, en quatrième lieu, la mise en œuvre des conditions de retour au sein de la communauté nationale à ceux dont la voie s'en est écartée, un retour qui se fonde sur le repentir dans le respect de l'ordre républicain. Des milliers de vies ont été ainsi sauvées, alors que des milliers d'autres ont pu réintégrer la société et reprendre une vie normale.

Cette démarche rassembleuse se fonde également sur une profonde conviction dans les valeurs humaines de l'Algérien et dans sa capacité à tirer le meilleur de lui-même et des valeurs sacrées qui constituent sa personnalité, la force et la sagesse qui l'éloignent des voies de l'égarement et le mettent, en dernier recours, dans le droit chemin au service de son prochain, de sa communauté et de son pays.

Il me plaît de rappeler, dans ce contexte, que le concept de réconciliation nationale, consacré au plan international, a visé dans un premier temps le règlement des crises et conflits pour aboutir naturellement à la notion du vivre ensemble en paix.

Il convient aussi de souligner que la résolution des Nations unies déclarant le 16 mai «Journée internationale du vivre-ensemble en paix», initiée par l'Algérie, s'inscrit dans le cadre des efforts destinés à promouvoir les principes du dialogue inclusif devant présider à la recherche de solutions aux défis de la stabilité tant au plan national qu'international.

Pour l'Algérie et le peuple Algérien, le Président Abdelaziz Bouteflika est l'un de ces grands hommes de notre époque, porteurs de toutes ces valeurs, qui ont indélébilement marqué à jamais par leur vision et par leur action hors du commun l'histoire nationale.

Tout a commencé, le 27 Avril 1999, lorsqu'il indiquera dans son discours d'investiture, que cette ambition consiste à rétablir la paix, à refermer les plaies, à restaurer l'autorité de l'Etat, à réconcilier les Algériens, tous les Algériens sans exception, à redonner l'espoir et la confiance aux enfants de son pays, à relancer l'économie et le développement, à rendre à l'Algérie sa place dans le concert des Nations et à permettre à la Nation algérienne tout entière d'être à nouveau optimiste et de croire solidement en un avenir meilleur.

Les principes qui ont marqué la ligne de conduite suivie le Président Abdelaziz Bouteflika depuis son élection en 1999 ont été énoncés le 5 Avril 2005 dans son discours à l'occasion de la Conférence sur le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, organisé par l'UNESCO. Il avait déclaré devant cette auguste assemblée que « Notre rêve à tous dépend de notre capacité à comprendre l'autre, à l'accepter dans toute sa diversité, une diversité qui, loin de constituer un handicap, peut être, si elle est intelligemment mise à contribution au service du genre humain, une source de progrès pour l'humanité ».

Il ajoutera que « dans le dialogue Islam-Occident sur cette modernité, source de progrès et de mieux être, chaque partenaire a un nom à porter, une identité à préserver et à enrichir. Chacun doit ressentir une fierté d'être, en même temps qu'il doit éprouver une humilité, pour accepter ce que sont les autres. C'est là une condition essentielle d'un « donner et recevoir fécond ».

M. le Président précisera que « pour que le dialogue entre les cultures et les civilisations soit fécond, et conduise l'humanité vers le bonheur espéré, pour gagner le pari du vivre ensemble, il est impératif que nous renforcions cette prise de conscience, par des actions concrètes ».

Abdelaziz Bouteflika manifesta à plusieurs reprises sa sensibilité aux problèmes des Algériens, là où ils se trouvent, et à l'amélioration des conditions de vie. Cette vision entre en résonnance avec ses valeurs et son histoire personnelle. C'est la raison pour laquelle, il se fit beaucoup de soucis durant la tragédie nationale. Ce pays, discrédité, isolé, en proie à des difficultés économiques et financières, est devenu, grâce au redressement nationale et à la réconciliation, d'un grand apport pour le Maghreb, l'Afrique, le monde arabe et la communauté internationale.

La question n'est pas de pure forme, puisque c'est ce message fort de paix, dont le Président Bouteflika est crédité, qui assure à l'Algérie d'être réconciliée avec elle-même et avec son histoire millénaire.

Ce concept, il est vrai, est encore des plus étendus. Par l'instauration de «Yennayer» comme fête légale, une année après la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle, le président de la République se montre fidèle à sa démarche, celle qu'il a suivie depuis son accession à la magistrature suprême et qui consiste à réconcilier les Algériennes et les Algériens avec leur personnalité historique, avec eux-mêmes, de manière à conforter leur unité, et permettre ainsi une réappropriation identitaire et culturelle pleine et entière.

Pour moi, cette vision d'une société enracinée dans son histoire et, en même temps, tournée vers la modernité, dont il a voulu faire une réalité en Algérie, a tout temps guidé ses pas. Sa conviction réside dans le retour de la paix, condition sine qua non de toute évolution sociétale.

Parallèlement à l'interrogation sur l'expérience étonnante vécue par notre pays, et le cheminement difficile, qui a été le sien depuis la tragédie qu'il a connue, avant d'en émerger plus fort que jamais et que l'institut américain Gallup a classé parmi les pays les plus sécurisés au monde, Il y a lieu de noter en outre que cette nouvelle page de notre histoire est le produit du génie des hommes, en particulier celui du Président Abdelaziz Bouteflika.

Le Président Abdelaziz Bouteflika insiste dans ses discours sur la nécessité de donner du sens à la paix et à la réconciliation nationale. Pour cela, il faut rompre avec les erreurs du passé: la méfiance, la haine de l'autre. Il s'agit alors d'accepter le principe de la majorité et de moderniser le pays. Mais le risque est plus grand encore si la paix ne se construisait pas. Cela signifierait le déclin. La victoire sur les peurs, la réconciliation, la solidarité, la confiance et le vivre ensemble deviennent primordiales, car rien de durable ne s'accomplit dans la facilité et ce qui lui vaut aujourd'hui, plus que jamais, aussi bien au plan national qu'international d'être un visionnaire au service de la paix et de la réconciliation. Voila enfin un homme qui a su rétablir la réconciliation nationale pour mettre fin à la violence et permettre la relance et l'émergence de son pays, l'Algérie.

En effet, par fidélité et par responsabilité en tant qu'ancien journaliste , je me sens le devoir de témoigner, en guise de reconnaissance, que sa vision de paix a permis au pays de refermer les plaies de la tragédie nationale, de se réapproprier ses repères et de se projeter vers un avenir meilleur dans un contexte marqué par une grande adversité, d'où mon appel en faveur de la continuité de cette renaissance nationale avec lui.

*Ancien journaliste