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JS Kabylie: Quelles sont les raisons de ce fléchissement ?

par Adjal Lahouari

Après une remarquable série qui a fait de lui le seul rival de l'USMA pour le titre, le team du Djurdjura vient d'enchaîner quatre contre-performances. Deux nuls à domicile face à l'ASAM et au MCA et deux défaites à Alger contre le PAC et le CRB. Au total, dix points ont été perdus, ce qui explique le fossé qui sépare l'USMA de la JSK. Il est évident que les explications de cette régression sont variées et en fonction de la position de l'analyste. A titre d'exemple, le président Mellal ne décolère pas et ne comprend pas les raisons de cette baisse de régime, estimant avoir mis tous les moyens à la disposition des joueurs et leur a même remis des primes conséquentes pour chaque victoire. Il espérait que son équipe allait se ressaisir face au CRB qui ne l'a pas battu depuis belle lurette. Or, ce ne fut pas le cas. Très objectif malgré sa grosse déception, le président a déclaré à ses joueurs qu'ils ont été décevants.

Quant aux observateurs, ils ont remarqué les nombreux changements effectués par Franck Dumas. Dans son désir d'améliorer le rendement de son équipe, le coach français persiste dans cette habitude d'aligner toujours un onze différent d'un match à l'autre. Ces remaniements concernent plus spécialement la défense et l'attaque, le milieu bénéficiant d'une certaine stabilité. Quant aux fans, toujours très près de leur équipe, ils craignent à présent que même la deuxième place risque d'échapper à ce train, considérant le danger représenté par la meute des poursuivants. En effet, si le MCA venait à remporter ses deux matches en retard, il s'appropriait le poste de dauphin, sans oublier bien sûr la menace représentée par le PAC, le CSC, les plus proches de ce palier, tandis que l'ESS, la JSS et le NAHD n'ont pas encore abdiqué. Bien que moins efficace que celui du leader usmiste, le secteur offensif se situe tout de même au troisième rang, juste derrière le PAC. On peut déduire donc que c'est la défense qui constitue le point fort de la JSK, troisième également après celles de la JSS (trois matches en moins) et de l'USMA. Dès lors, dès que ce compartiment commet des erreurs, c'est la contre-performance garantie. D'aucuns ont pointé d'un doigt accusateur le gardien Salhi, dont la valeur a été reconnue au sein des différentes sélections nationales. C'est un keeper qui sait se placer grâce à sa bonne lecture du jeu et qui a d'ailleurs à son actif de bonnes prestations. Face au CRB, il a effectué plusieurs sauvetages mais a failli sur les deux buts du Chabab. Sur la première réalisation, il a relâché le ballon, tandis que sur le second but, il s'est avéré « trop court ». Il a bien tenté de dévier la balle. Qu'est-ce qui lui manque pour devenir un grand gardien ? La réponse est évidente : dix ou quinze centimètres, comme cela est prouvé dans toutes les équipes solides en défense. On pourra aussi lui reprocher ses trop longs dégagements, dont l'un a fait que le ballon est sorti à l'extrémité du terrain adverse. Pourtant, il nous a habitués avec ses relances précises à la main et au pied. Ceci ne nous empêchera pas de dire que Salhi est et restera un excellent gardien de but que nous admirons beaucoup. A lui et à son staff de travailler les faiblesses. Par ailleurs, les coéquipiers de Benkhelifa, mis à part quelques séquences au milieu du terrain, ont été surpris par la grande détermination des Belouizdadis, lesquels ont étalé leurs qualités techniques dans la récupération et la transmission du ballon. Le porte-parole de la JSK, Iboud, a reconnu la supériorité du CRB, tandis que l'entraîneur adjoint Karouf estime qu'il s'agit d'un passage à vide et que la JSK va rebondir. Cela ne pourrait que donner plus d'attrait à ce championnat.