Le
brigadier de police Abdelhakim Kalour, âgé de 39 ans,
père de deux enfants, n'arrivera pas à son poste au siège de la Sûreté de
wilaya, où il devait assurer la permanence de nuit, jeudi 14 février. En cours
de route, en cette fin d'après-midi presque routinière, le destin en a décidé
autrement. Dans le bus qui devait le rapprocher de son travail, Abdelhakim a dû
prendre une position courageuse en s'interposant entre un forcené qui menaçait
la sécurité des voyageurs et déversait toute une panoplie d'insultes à
l'encontre de plusieurs personnes, dont certains ont tenté également de lui
tenir tête. Une fois le bus stoppé à la gare routière Est Sahraoui-Tahar, le
policier tentera de maîtriser le forcené, en appelant des renforts. C'est le
moment que choisira le forcené pour lui asséner un coup de couteau à la
poitrine et prendre la fuite. Le policier sera évacué vers les urgences
médicales, mais il succombera à sa grave blessure dans le bloc opératoire.
Touché près du cœur, le policier rendra l'âme sur la table d'opération, nous
ont indiqué ses collègues avec émotion.
«Les
médecins ont tout fait pour le sauver, mais la blessure était très profonde»,
indiquent des sources médicales. Le meurtrier, âgé de 29 ans, a tenté de
disparaître dans la nature mais les agents de la brigade criminelle réussiront
à l'arrêter peu de temps après, indique un communiqué de la cellule des
relations publiques de la Sûreté de wilaya. La victime a été enterrée hier,
après la prière du vendredi, au cimetière de Mechta Kerbouaa
(près de l'hôpital Didouche-Mourad), en présence des
proches, des voisins, des autorités locales et de ses collègues, dont des
directeurs centraux de la DGSN.