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Benfréha: Deux ans pour attentat à la pudeur sur une lycéenne

par M. Nadir

  Un jeune homme de 27 ans, receveur de bus de son état, a été condamné à deux ans de prison ferme pour attentat à la pudeur sur une lycéenne de 18 ans. L'accusé qui a été jugé par le tribunal criminel de première instance, était également poursuivi pour le chef d'accusation d'enlèvement, charge dont il a été finalement acquitté.

Les faits remontent à février 2018 quand le gardien du marché de vente de voitures de Benfréha a alerté la gendarmerie nationale sur la présence étrange d'un couple de jeunes dans une maison en construction dans laquelle ils se sont introduits à travers une fenêtre. Les gendarmes se rendent sur les lieux et découvrent les deux personnes qu'ils interrogent sur le motif de leur entrée par effraction dans la maison. La jeune fille, dénommée Z. Fatima, accuse son compagnon de l'avoir entraînée là sous la menace et d'avoir tenté d'abuser d'elle. B. Mohamed admet les faits, est mis aux arrêts et présenté à la justice pour être finalement écroué sous les chefs d'accusation d'enlèvement et d'attentat à la pudeur.

Lors du procès, auquel la plaignante ne prendra pas part, l'accusé Mohamed change de déposition et affirme n'avoir jamais contraint la jeune femme à la suivre, qu'elle était consentante : «Si je l'avais menacée comme elle le prétend, elle aurait pu appeler au secours lorsque nous avons pris le bus de Hassiane Toual à Benfréha».

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public s'est basé sur la «conformité» des déclarations de la plaignante et des aveux de l'accusé devant la gendarmerie et le flagrant délit pour requérir la peine maximale prévue par la loi.

L'avocat de la défense s'est, lui, interrogé sur la «passivité» de la « présumée victime qui n'a pas hurlé ni appelé au secours pendant tout le trajet en bus» avant de signaler que l'accusation d'attentat à la pudeur n'est soutenue ni par un certificat médical ni par des traces de violence. Il finira par demander l'acquittement en soutenant que Fatima a monté un scénario pour éviter le scandale.

Après délibérations, B. Mohamed sera condamné à deux ans de prison ferme.