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Constantine - Marche et sit-in de demandeurs de logements

par A. El Abci

Des demandeurs de logements sociaux ont organisé hier une imposante marche de protestation depuis le siège de la daïra jusqu'au cabinet du wali en brandissant des pancartes et en en scandant : «Donnez-nous nos droits !».

Les protestataires, des demandeurs de logements sociaux en possession de décisions de pré-affectation, et d'autres qui n'en ont pas bénéficié, ont commencé à investir les trottoirs en face des deux administrations dès 8 heures du matin. Près de deux heurs après, ils se sont résolus à une marche en direction du cabinet du wali, malgré l'opposition des forces de l'ordre, qui ont fini par céder devant la détermination des marcheurs et se sont contentées d'encadrer la procession.

A plusieurs reprises pendant la marche des appels à bloquer la circulation ont fusé dans la foule, composée majoritairement de femmes. Devant le cabinet du wali, d'autres protestataires étaient sur place et tout le monde s'est attroupé sur le trottoir en face, et la circulation a été bloquée, mais assez vite libérée par la police. Les protestataires exigeaient de voir le wali en personne pour lui soumettre leurs cas. Ceux, attributaires des fameuses décisions de pré-affectation, se plaignent de ne pas trouver leurs noms sur les deux listes des bénéficiaires de 2.500 logements affichées. Ils disent s'en désoler et s'en inquiéter énormément, car il ne reste que les 1800 logements de la dernière liste, et il n'y a aucune garantie qu'ils y figureront, disent-ils. Ils expliquent que leur situation serait due à un trafic dans les adresses, qui a eu pour effet de faire passer avant eux des intrus parfois même étrangers à la wilaya et dont les dossiers ont été déposés beaucoup plus tard que les leurs. Ils citeront des cas ayant fait de demandes en 2004 et qui sont sur la liste, alors que les leurs datent des années 90, 92 et 94. Aussi sollicitent-ils l'intervention du chef de l'exécutif pour «corriger le tir et les rétablir dans leur droit», notamment à travers le respect des priorités.

Pour leur part, ceux qui ne sont toujours pas bénéficiaires des décisions en question, se considèrent victimes de mépris et de «hogra» et rendent le wali et le chef de daïra responsables de leur situation et réclament de figurer sur la liste qui reste en priorité. Par ailleurs, selon M. Benlarbi, président de l'association «El Hayet» de la cité Fadéla Saadane, une réunion était prévue l'après-midi de lundi 21 janvier entre tous les signataires du contrat-programme afférent au logement social avec le chef de la daïra au siège de l'APC.