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460 logements des enseignants universitaires: Le non-raccordement au réseau de gaz suscite l'ire des acquéreurs

par A. El Abci

Contrairement à ce qu'on croyait, le très long feuilleton des 460 logements des enseignants universitaires ne semble pas avoir connu son épilogue.

Plus de 80 enseignants universitaires se sont, en effet, rassemblés jeudi dernier devant le cabinet du wali, pour protester contre l'absence de gaz, pour la 2e tranche des logements livrés et le retard accusé dans la réception de la 3e tranche, prévue pour novembre mais reportée à une date ultérieure.

Selon leur représentant, Nabil Dib, président de l'association Elite, qui défend, dit-il, les intérêts des acquéreurs du projet des 460 logements en question, situés près de l'université Constantine ?3' Salah-Boubnider, 180 logements ont été déjà livrés au mois de mai dernier, alors que 160 autres l'ont été vers la fin du mois de septembre 2018, mais sans raccordement au gaz. « Je vous laisse imaginer le calvaire des familles concernées en cet hiver rigoureux sur les hauteurs de Aïn El Bey », note-t-il. Et de souligner que « nous considérons que c'est une honte qu'on soit obligés de se plaindre de l'absence de raccordement des foyers au gaz en 2018, dans un pays qui en regorge. Tandis que pour le reste du projet, soit 120 appartements, les choses traînent toujours pour de simples travaux de VRD, dont la réception se fait désirer, pourtant promise pour le mois de novembre dernier et qui a été finalement ajournée pour le 31 du mois de décembre en cours ».

Toutefois et au vu du rythme que connaissent leurs travaux, il sera difficile de respecter encore une fois la date annoncée, regrette-t-il. Et de se plaindre, en outre, de l'absence de réponses à leurs demandes d'audience introduites auprès du wali, comme auprès du P/APC et même auprès du P/APW. « Le projet de logements en faveur des enseignants est une décision du président de la République et à ce titre, nous voulions en faire une cité exemplaire », ajoute M. Dib. Et cela, ajoute-t-il, du point de vue de la propreté, de la protection de l'environnement, de l'esthétique générale du cadre de vie, «malheureusement, nous nous retrouvons devant des entraves, à l'instar de choses simples comme l'absence de poubelles ou le transport scolaire pour les enfants, qui l'attendent jusqu'à aujourd'hui », déclare notre interlocuteur avec dépit.

« Malgré tout, dira-t-il, nous saluons le chemin réalisé jusqu'à maintenant avec les autorités locales et à leur tête le wali, mais nous disons aussi qu'il est grand temps que des décisions soient prises pour résoudre les ultimes problèmes qui datent de plus de 10 ans à présent ».

Et de menacer que « dans le cas contraire, nous reviendrons plus nombreux et avec des actions plus musclées ».