Une
vingtaine cliniques privées implantés sur le territoire de la wilaya d'Oran ont
fait l'objet de mises en demeure, pour non respect
des cahiers de charges et rejet de déchets hospitaliers non traités. Sachant
qu'un lit d'hôpital produit un kilogramme de déchets par jour, l'élimination de
ces déchets d'activités de soins n'est ni organisée ni structurée, ni
sécurisée, dans certaines établissements privés. Pour faire face à cette
situation, la direction de la Santé et les services de l'Environnement
organisent, régulièrement, des opérations de contrôle et d'inspection.
Considérés comme des produits toxiques nuisibles tant à la santé publique qu'à
l'environnement, les déchets spéciaux générés par les actes médicaux et
chirurgicaux continuent d'être jetés dans la nature par certaines cliniques
privées. A Oran, quelque 220 établissements de santé, générant annuellement
près de 5.500 tonnes de déchets spéciaux dont 25% sont constitués de déchets
d'activités de soins à risques infectieux (DASRI). Ces déchets vecteurs de
nombreuses maladies et d'infections nosocomiales constituent un risque certain
pour le personnel médical et paramédical, dans notre pays surtout si l'on sait
que ces tonnes de déchets sont jetées, anarchiquement, par les structures de
santé ou brûlées, ce qui représente une importante source de pollution
atmosphérique. Pour les différencier et les traiter à part, il faut au
préalable un tri des déchets hospitaliers, ce qui n'est pas évident dans la
majorité des lieux où ils sont produits, c'est-à-dire les hôpitaux, les
cliniques, mais aussi les laboratoires et tous les autres établissements où se
pratiquent les soins en rapport avec la santé, jusqu'aux banques de sang.
Rappelons qu'en fin d'année 2017, une opération d'enlèvement de tonnes de
déchets hospitaliers, au site dit ?Jumenterie', au
Centre hospitalo-universitaire d'Oran a été organisée. Cette initiative a été
saluée par les malades et le personnel de l'hôpital, surtout que des tonnes de
déchets hospitaliers, résultant des activités de soins du CHUO, placés dans des
sacs plastiques, s'accumulaient dans ce site avec tous le
risques qu'ils représentent.