Pour adhésion, financement et apologie de groupe terroriste activant à l'étranger, deux personnes, un Libyen et une ressortissante algérienne ont écopé chacun d'une peine de 2 ans de prison ferme. C'était le verdict prononcé par le tribunal criminel de Tébessa. Les faits remontent au 3 février 2018, quand les deux accusés avaient été interpellés par les douaniers au poste-frontière de Bouchebka, à l'est de Tébessa. La fouille de la voiture du Libyen et sa passagère originaire et résidente de Ain Temouchent permit la découverte de 3 passeports, un algérien, un marocain et un troisième au nom d'un citoyen égyptien, le document ayant été émis à Tripoli en Libye. Le véhicule se dirigeait vers Oran.

La jeune était chargée de transmettre les documents à une certaine personne, sauf que l'opération avait échoué grâce à la vigilance des douaniers.

Le sac de la passagère contenait aussi une carte-mémoire dans laquelle se trouvait la photo d'une jeune femme brandissant des armes de guerre, une kalachnikov et un P.A., ainsi qu'un poste de transmission ! Celle-ci était la sœur de la jeune femme arrêtée. Elle avoua que vraiment la photo était celle de sa sœur, qui réside en Libye depuis 10 ans et avait pris la «harga» pour rejoindre l'Italie, et que le passeport saisi destiné à l'Égyptien, fiancé de la sœur. Ce document devrait être transmis en Italie via un missionnaire.

Le Libyen avait été choisi pour le besoin d'une «coursa», pour 80 dinars libyens. Notre chauffeur affirme n'avoir aucune idée de ce que transportait sa passagère et qu'il avait l'habitude d'accomplir ce genre de voyage.

Le juge le questionna «comment se faisait-il que vous traversez 3 pays, sans savoir ce qui était dans les bagages ?» et la photo de la jeune femme en armes de guerre, «ceci est «normal» en Libye selon l'accusée. Pas en Algérie, rétorqua le magistrat.