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Cité Hricha Amar à Aïn Smara: Un projet de 200 logements LPA décrié

par A. El Abci

  Les résidents de la promotion des 328 logements à Hricha Amar dans la commune de Aïn Smara ainsi que les parents d'élèves de l'école primaire «Bouloudani» s'opposent à la réalisation d'un projet de 200 logements LPA sur un terrain mitoyen à leur résidence, et ce pour plusieurs raisons qu'ils notent dans une requête adressée au wali.

Dans cette requête dont une copie nous a été remise, hier, le représentant du collectif de résidents, Omar Rihane, explique les raisons du rejet des habitants, dont la principale est qu'aucune étude du sol n'a été faite jusqu'à présent, surtout qu'il s'agit d'un terrain instable. «En plus, le site en question ne se prête pas à la construction d'un tel projet, à savoir 200 logements, car actuellement saturé en matière de bâtiments, dépassant de loin les normes édictées dans le domaine de l'urbanisme», dit-il. Et d'indiquer aussi «les risques que cela comporte sur notre résidence (remontée des eaux, déstabilisation de la structure avec un risque d'effondrement à la longue). De même que la réalisation du projet, poursuit-il, nuit au cadre de vie avec une surcharge de béton alors que nous souffrons de manque d'espaces verts, de parkings et d'aires de jeux pour les enfants. Sans oublier, dit-il, le glissement de terrain qu'il peut engendrer sur la structure de l'école «Bouloudani», les risques sur la santé des élèves et l'impossibilité pour les enseignants de dispenser des cours dans de bonnes conditions. Car le projet décrié est situé à proximité, et dont la réalisation durera plusieurs années avec les nuisances sonores, pollution, poussières inhérentes aux travaux du chantier», est-il encore soutenu. Les habitants contestataires proposent, cependant, deux terrains qui s'y prêtent bien, à savoir celui attribué en 2016 à la construction de logements LPP, mais qui n'a jamais vu le jour, ou celui destiné auparavant au projet d'une bibliothèque islamique et d'un parking pour les voitures des fidèles d'une mosquée, également abandonné. Et le représentant du collectif des résidents en question, d'indiquer «nous avons tenu samedi dernier un sit-in de protestation pacifique dans la rue, obligeant la police à intervenir et les contestataires ne sont revenus à de meilleurs sentiments et se sont dispersés, que contre les promesses que nos préoccupations soient transmises au wali». «Les résidents des 328 logements et les parents d'élèves de l'école primaire sont en revanche pour la réalisation de n'importe quel équipement public, que la wilaya jugera utile pour les habitants d'Aïn Smara, sur le terrain du projet mis en cause dans notre requête», conclut la lettre adressée au wali.