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Constantine - Grève illimitée des microentreprises chargées de l'assainissement

par A. El Abci

Les 32 microentreprises, recrutées par l'APC pour l'enlèvement des ordures ménagères, ont déclenché, hier, une grève illimitée, et ce en réaction à une réduction du montant de leur paiement, en plus du fait du non-règlement des arriérés des 10 derniers mois, qui demeurent toujours pendants.

Et en protestation à cette situation, ils ont organisé le même jour un sit-in devant le cabinet du wali, pour solliciter son intervention et lui remettre une lettre du bureau de leur coordination de wilaya de la Fédération des jeunes entrepreneurs, signée par son président, Mohamed M., dont une copie nous a été remise. Les protestataires ont ainsi été reçus, en l'absence du wali, par son chef de cabinet qui les a orientés vers le chef de la daïra.

Dans la lettre en question, les gérants des microentreprises sollicitent une intervention du 1er responsable de la wilaya auprès des services concernés de l'APC, pour les faire revenir sur la décision de réduction de leur rétribution financière et pour leur régler les arriérés non perçus de leurs prestations, des arriérés qui datent du mois de décembre 2017. Aussi, ils ont noté dans la lettre adressée au wali que l'APC, lors de sa dernière session, a décidé de consacrer 10 milliards de centimes, pour payer une partie de sa dette envers les microentreprises.

Cependant, est-il écrit dans le même document, le secrétaire général de l'APC a pris une décision unilatérale, à savoir une ponction de la moitié de cette somme.

Alors que les microentreprises ont des engagements auprès des banques, pour des paiements trimestriels des tranches du crédit octroyé, d'une part, et chacune d'elles emploie au minimum quatre ouvriers, d'autre part. Sans parler des cotisations à la CNAS et la CASNOS, des impôts et autres taxes. Après leur entrevue avec le chef de daïra, les protestataires nous ont rendu visite au bureau, pour nous faire part des résultats, qui, disent-ils, consistent en une véritable impasse. En effet, le chef de daïra leur a répété les mêmes arguments du SG de l'APC, en ce sens qu'il n'y a pas d'argent pour payer leurs droits et qu'il leur faut se contenter de ce qui est disponible malgré les difficultés qu'ils endurent et qui sont «réelles», reconnaît le chef de daïra, mais sans plus. Avant de les inviter à reprendre le travail sans tarder. Profondément déçues, les microentreprises ont décidé de continuer le débrayage jusqu'à satisfaction de leurs revendications, c'est-à-dire le règlement des 10 mois d'arrièrés de paiement des prestations fournies et l'abandon des ponctions de 50% de la somme qui leur a été affectée par une délibération de l'APC.