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Pour la mise en place d'un fichier communal: Les communes recensent les colporteurs d'eau

par D. B.

  Suite à la dernière réunion entre le wali, les chefs de daïra et les maires, une vaste opération de recensement de colporteurs d'eau a été lancée dans les six communes de la wilaya d'Oran, en collaboration avec les services de Sécurité, a-t-on appris, hier, de sources proches de la wilaya. L'opération vient en application du dispositif de lutte contre les MTH, initié par la wilaya. Il s'agit des communes de Misserghine, Oued Tlelat, Boutlelis, Bir El Djir, El Kerma et Es Senia. Dans le but de mener à bien cette mission, ces communes ont procédé à l'installation de commissions mixtes qui seront chargées du contrôle et du recensement.

Outre le contrôle de la qualité de l'eau et des citernes, l'opération vise à mettre en place une fiche technique de chaque colporteur d'eau. Dans la majeure partie des communes, les opérations de contrôle des colporteurs ont été renforcées, depuis cet été, avec l'apparition des cas de choléra dans plusieurs communes du pays.

Des mesures de prévention contre les maladies à transmission hydrique (MTH) ont été prises par les différents bureaux. En parallèle aux opérations de contrôle des colporteurs, des équipes s'attelleront à examiner les puits et les forages, dans les communes et plus particulièrement celles qui disposent d'un nombre important de puits où s'approvisionnent les colporteurs. Les propriétaires de puits, dont l'eau présente un danger pour le consommateur, sont tenus de procéder à la javellisation de leur source d'eau ou au recours à la pierre poreuse. A Oran, lors des dernières opérations de contrôle, une vingtaine de colporteurs d'eau ont été mis en demeure pour non-respect des normes d'hygiène.

«Tout colporteur mis en demeure qui enfreint des mesures de transport de l'eau verra son véhicule mis en fourrière», apprend-on des mêmes sources. Le précédent recensement effectué, dans la commune d'Oran, a fait ressortir un nombre de 140 colporteurs, desservant les différents quartiers de la ville. Les mêmes statistiques ont révélé qu'une bonne partie des citoyens de la Ville d'Oran a recours aux citernes d'eau et n'a pratiquement aucune idée sur les conditions d'hygiène ni de l'endroit où s'alimentent les colporteurs.