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Boualem Bessaih : dix ans avec le diplomate, le politique et l'intellectuel- Le dernier ouvrage de Dr Brahim Romani : le témoignage objectif d'un fidèle disciple

par Radhia Tchoketch-Kebir*

Brahim Romani, docteur en littérature arabe moderne, chercheur, ainsi qu'auteur de maints ouvrages, déposa sa plume académique, empruntant le chemin du témoignage teinté de reconnaissance d'un disciple fidèle à son maitre, afin de retracer, avec amitié et spontanéité, le parcours d'une figure emblématique, celle d'un politicien diplomate distingué d'un esprit littéraire, dont son nom Boualem Bessaih, grava la mémoire historique de toute une Algérie, voire de tout un monde.

Une délicatesse si indescriptible, le fait de donner naissance à un livre qui berce des confessions et des paroles intimes; des faits, des évènements et des dates marquants; une personnalité et un chemin de vie à en tirer chapeau; des souvenances professionnelles et amicales; des missives et des correspondances à feuilleter admirablement ; ainsi que des discussions et des moments mémorables entre ces deux intellectuels.

Rapprochés, notamment, par l'aimant des lettres arabes, comme unis par l'amour de la patrie, un des jours de l'année 2002, au sein de l'ambassade d'Algérie à Rabat, le défunt Boualem Bessaih fut ambassadeur, tandis que Dr Brahim Romani, un jeune diplomate avide de découvertes, d'histoires, et de littérature.

L'auteur Brahim Romani éclaira la lanterne sur un des chapitres de l'Histoire de l'Algérie, en peignant, étant non seulement témoin, or acteur, au cœur du quotidien de feu Boualem Bessaih, ce que ce sage homme, qui représente l'intelligentsia algérienne, accomplit, avec brio, à l'égard de son pays et ses différentes relations diplomatiques extérieures.

Pour l'auteur Dr Brahim Romani, ce livre recueillant une myriade de témoignages sur son « père spirituel, Boualem Bessaih », ne se conçoit que tel un devoir de mémoire collective, un symbole d'un militant dont le seul et l'unique espoir était de relever le défi d'un Homme politicien digne de l'être. Nonobstant les quatorze années passées auprès de cette « personnalité de premier ordre », l'écrivain Brahim Romani résiste à sa subjectivité et nous transmet, d'un ton objectif, le Zéphyr du parcours grandiose d'un acteur incontournable de l'Histoire de l'Algérie, en l'occurrence, durant la Guerre de libération et l'Indépendance nationale.

Brahim Romani, ce fidèle disciple choisit, d'un raffinement et d'un dévouement à saluer, la plume telle une grâce, proprement dit, telle une voix impérissable à peindre l'image de son maitre Boualem Bessaih, sur du papier hérité d'un siècle à l'autre. En outre, il ne manqua de mentionner, au cœur de son dernier livre, que le défunt éprouvait une admiration pour Le Quotidien d'Oran, où il publia la majorité de ses articles : «?Et pour preuve, le dernier article qu'il avait publié dans la presse, trois mois avant sa mort, était consacré à Ben Badiss, sous le titre de « Ibn Badiss : Le penseur et le militant », paru dans Le Quotidien d'Oran, le 16 avril 2016.»

Ainsi, dans l'espoir d'immortaliser le nom de celui qui lui enseigna l'art de la diplomatie, Dr Brahim Romani sculpte cette figure symbolique, l'éternisant à la mémoire de feu Boualem Bessaih : Un météore dans l'azur politique et littéraire.

*Critique littéraire