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Commune de Benbadis: Course contre la montre pour protéger la ville

par A. M.

Le président de l'Assemblée populaire communale de Benbadis, M. Mohamed Guettaf, à qui nous avons posé, jeudi, la question relative à la protection de sa ville contre les inondations, nous a répondu que cette localité de la daïra de Aïn Abid souffre d'un grand problème, un grand point noir qu'il faut régler, au plus vite, en cette période propice aux grandes précipitations, estime-t-il. Il a expliqué que cette ville de Benbadis qui se trouve implantée dans une cuvette, entourée de montagnes, est très vulnérable aux inondations. « Sur intervention du wali, un plan d'urgence pour la préserver de ce fléau saisonnier vient d'être retenu et il consiste, dans un premier temps, en la construction de deux caniveaux, l'un à l'est, l'autre à l'ouest de la ville, une sorte de ceinture destinée à canaliser les eaux de pluie pour les conduire à se déverser dans l'oued et le barrage de la commune. D'un coût estimatif de 10 milliards de centimes, cette étude a été conçue pour être réalisée en plusieurs phases et dans les délais les plus courts », a affirmé le maire.

Ce dernier a ajouté que le wali de Constantine a alloué, également, à sa commune, une enveloppe financière de 34 millions de DA pour réaliser d'autres travaux afin de régler les problèmes d'assainissement qui se posent au centre de Benbadis. M. Guettaf a souligné encore la vulnérabilité du centre de la ville aux inondations, en disant qu'on peut constater de visu que lorsque la pluie tombe les regards et les avaloirs refoulent les eaux, ceci à cause d'un sous-dimensionnement des regards mis en place avec des diamètres mal étudiés. A ce problème, il faut ajouter la non- prise en compte des extensions de la ville, autour de laquelle se sont construites de nombreuses habitations. Ce phénomène a nécessité une extension du réseau d'assainissement, mais les branchements supplémentaires ont fait que les conduites mises en place ne supportent plus le surcroît des eaux usées. Actuellement, les services de la commune se trouvent dans la phase de préparation des cahiers de charge car le P/APC a pris la décision de refaire tout le réseau d'assainissement et il va lancer, dès la semaine prochaine, une étude de diagnostic avec un bureau d'études spécialisé en Hydraulique.

« Cette étude, note M. Guettaf, va nous révéler quels seront les points noirs qu'il faut traiter en priorité pour prendre en charge les eaux d'assainissement et procéder à l'installation de nouveaux avaloirs, de nouveaux regards mieux dimensionnés » Selon lui, cette étude va prendre entre 10 et 15 jours, mais l'essentiel est de faire un travail qui prendra en compte les années à venir et les impératifs qui résulteront du développement constant de la ville ». Il indiquera aussi que l'APC a dégagé la somme de 7 millions de DA sur le budget communal pour traiter les points qui ne nécessitent pas de diagnostic précis, une opération conçue comme une réhabilitation des réseaux d'assainissement. Les procédures réglementaires pour entamer cette opération sont fin-prêtes, les entreprises sont désignées et son lancement aura lieu cette semaine-même, a déclaré notre interlocuteur. Dans le même temps, et toujours dans le domaine de l'assainissement, il y a d'autres points noirs que la commune devra traiter, au plus vite, dans les agglomérations secondaires. « Car nous avons trouvé que le collecteur principal était obstrué et nous allons le changer sur une distance de 250 m », a ajouté encore le P/APC. Dans cette perspective, il nous a confié avoir demandé une enveloppe financière supplémentaire au wali, quoique d'ores et déjà, l'APC a dégagé, sur budget communal, une enveloppe financière de 4 millions de DA pour cette opération. Le marché a été accordé, suivant la procédure accélérée de gré à gré, à l'Office national d'Assainissement (ONA). Après les négociations sur les frais, les devis ont été établis et les travaux débuteront, dans les jours à venir, conclura le maire de Benbadis.