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Arzew: L'interminable calvaire des habitants des logements de type F1

par J. Boukraâ

Entassées dans des appartements de type F1, depuis une décennie, les familles, habitant dans la cité ?226 logements' Haï Ahmed Zabana, à Arzew et pour la énième fois, interpellent les pouvoirs publics et à leur tête le président de la République afin de trouver une solution pour les habitations de type F1. Un concept d'habitation qui a été, pourtant, formellement interdit par le président de la République. Ainsi, ces familles, au bord du désespoir, qui en appellent au premier responsable du pays, lancent un véritable cri de détresse pour mettre fin à leur calvaire. «En effet, dès qu'on ouvre la porte on entre directement dans l'unique chambre du studio qui fait également office de salle de séjour», dira un locataire.

«Pour que chaque membre de la famille trouve place dans le studio, nous nous sommes privés de beaucoup de commodités et de meubles. Moi, par exemple, je n'ai pas de lit sur quoi dormir, je me contente d'un matelas parterre, que je dois ranger tous les matins. Même les articles électroménagers et autres meubles nous les sélectionnons selon des paramètres stricts. On opte toujours pour les articles petit format» ajoute notre interlocuteur. «Tous les locataires ont recouru à des modifications à l'intérieur de leur maison pour «gagner» quelques centimètres de plus». Avant d'ajouter: «nos enfants qui n'ont pas où s'asseoir, à la maison sont victimes des fléaux sociaux. La cause c'est l'exiguïté car si j'avais beaucoup d'espace, je pourrais garder mon fils à la maison». Pour rappel, l'Etat a cessé la construction de logements de type F1 depuis 2003 sur instruction du président de la République. Le parc national de logements de ce type a été de 25.000 unités avant l'instruction du chef de l'Etat et il ne reste que 13.000 logements qui n'ont pas été transformés soit parce qu'ils sont occupés ou à cause de problèmes techniques.