La campagne de sensibilisation
contre l'irrigation à partir des eaux usées qui a démarré le 10 du mois de
septembre en cours a été clôturée hier dans les commune de
Constantine et de Ain S'mara, où les
agriculteurs ont élevé la voix pour réclamer des autorités compétentes de «leur
affecter des quotas d'eau depuis les barrages de Beniharoun
et de Benihmidène, comme alternative». Selon les
agriculteurs des deux communes qui ont afflué en grand nombre aux deux APC pour
bénéficier de cette initiative qu'ils ont d'ailleurs trouvée digne d'intérêt et
exprimer leur complète adhésion, n'ont pas manqué de demander de leur réserver
un quotas des eaux de Beniharoun. Quotas d'eau dont
bénéficient les agriculteurs des wilayas voisines, comme Oum El Bouaghi et Batna notamment, disent-ils, mais pas ceux de la
wilaya de Constantine. Ils déclareront par ailleurs qu'ils adhèrent totalement
à l'idée d'éviter l'irrigation à partir des oueds du Rhumel,
de Boumerzoug et de Smendou,
à cause des dangers que cela représente pour la santé des consommateurs. De
même, ils sollicitent des autorités concernées d'activer la réalisation du
barrage de Benihmidène, et ce à l'effet de leur
affecter un autre quota d'eau comme alternative les dispensant de le faire à
partir des eaux polluées des oueds avoisinant leurs exploitations. Pour sa
part, le directeur des services agricoles (DSA), Y. Ghédiri,
dont l'administration supervise cette campagne, fait savoir que la caravane de
sensibilisation de proximité, qui a démarré il y a une semaine, a permis de
toucher près de 1000 agriculteurs et commerçants des communes déjà visitées. Il
indique dans ce sillage que l'objectif de cette caravane est de préserver la
santé publique et d'éviter l'irrigation des champs à partir des eaux polluées
des oueds. Elle vise aussi, dit-il, à orienter et faire connaître les
différents soutiens de l'Etat concernant les creusements de puits profonds
ainsi que l'octroi des équipements nécessaires en la matière. Toutefois, notre
interlocuteur, a affirmé qu'après la fin de cette campagne de sensibilisation,
ses services s'attelleront sans tarder à l'exécution des sanctions et mesures
contre les contrevenants. Les sanctions peuvent aller jusqu'à la déchéance et
la perte du droit de propriété des terres mises en cause. Car l'irrigation à
partir du Rhumel, Boumerzoug
et Smendou est interdite depuis 1997 en vertu d'un
décret de la wilaya, rappelle-t-il.