Une partie des travailleurs de
l'Entreprise des travaux d'électrification de l'APC d'El Khroub,
ont organisé, hier, un sit-in devant la mairie de la même ville, pour protester
contre «la mauvaise gestion» de leur directeur et demander son départ. Selon
les protestataires, ils resteraient là durant toute la journée et peut-être
même la nuit, pour signifier leur détermination à faire entendre leur voix à
qui de droit. «Nous avons entamé une grève, lundi dernier, que nous reprenons
aujourd'hui (mercredi) et déclarons ne pas reprendre le travail tant que cette
exigence n'est pas satisfaite. Nos autres revendications sont connues, à savoir
: le paiement des heures supplémentaires des week-ends et jours fériés,
l'installation d'un conseil d'administration pour nous rétablir dans nos
droits, le rétablissement des primes supprimées pour certains et réduites pour
d'autres». «Et plus que tout autre, poursuivent-ils, nous demandons d'être
respectés et de cesser de nous insulter et de menacer de suspension et
radiation de l'entreprise, brandies contre nous, à chaque fois, à tort et à
travers».
Contacté par nos soins, le
directeur de l'Entreprise d'électrification d'El Khroub,
M. Ramzi Gasmi, tiendra à préciser pour sa part qu'il
s'agit d'un mouvement illégal, qui est fait en dehors de tout cadre syndical.
Et de poursuivre qu'«en fait les protestataires ne sont qu'une vingtaine de
travailleurs sur un effectif de 130 employés, qui sont manipulés par certaines
parties, dont des élus locaux, dans le but de dénigrement et déstabilisation de
l'entreprise». Il ajoutera que «le problème a surgi, suite à la campagne
d'assainissement lancée par la wilaya et les réquisitions nécessaires pour la
mener à bien. Les travailleurs de l'entreprise retenus pour cette opération,
qui se déroule les samedis, ont refusé de se présenter». «Dans ces conditions,
dit-il, j'ai demandé qu'on leur passe des questionnaires, car il est question
d'une campagne nationale et il n'est pas permis de s'y soustraire. En tout cas,
pour nous la situation est claire, si les travailleurs en question ne
reprennent pas le travail, des sanctions lourdes seront prises contre eux». Et
de démentir toute mauvaise gestion, affirmant que «bien au contraire,
l'entreprise marche sur tous les plans, et ne souffre d'aucun problème
particulier». «Cette bonne santé de l'entreprise, qui résulte des efforts du
collectif des travailleurs et d'une bonne gestion, contrairement aux
allégations de ces agents, est un état de fait concret», affirme-t-il.