Plus
qu'une dent, c'est tout un dentier qu'a Trump contre les Palestiniens. Non content de jouer aux
pyromanes en décrétant Al Qods comme capitale
d'Israël, le locataire de la Maison-Blanche continue de s'acharner en coupant
les vivres à l'UNRWA, un sigle chargé de soutenir les réfugiés palestiniens,
ainsi qu'aux hôpitaux de la ville sainte. Et comme autre punition, il a décidé
d'exclure les Palestiniens de leur ambassade à Washington. C'est qu'il est dans
sa logique de terreur, le Trump quand il tape sur les
doigts de l'OLP qui, elle, cherche à traîner les dirigeants israéliens devant
la justice internationale pour crimes de guerre. Trump
a peur pour ses amis qu'ils se retrouvent affichés à La Haye, mais pour ceux
qui savent comment fonctionne cette Cour, les Israéliens n'ont aucune crainte à
avoir. En effet, cette justice, accusée de faire dans les deux poids et deux
mesures par des pays du tiers monde, provoque toujours les moqueries des
justiciables qu'elle cible, lui reprochant le choix de ses procès. En effet,
l'une des cibles préférentielles de cette Cour est le continent africain et son
modèle démocratique. Les présidents africains sont régulièrement cités à
comparaître en temps de guerre, poursuivis pour crime contre l'humanité,
comprendre contre leurs propres peuples qu'ils zigouillent pour garder le
trône. Cette préférence raciale d'envoyer ces gens derrière les barreaux, eux
et ceux qui ont eu le malheur de tomber ou de déplaire aux bailleurs de fonds,
fait que le crédit de cette institution soit entamé aux yeux du reste de la
population mondiale. Washington vient juste de menacer cette Cour de
représailles si elle s'intéressait d'un peu plus près aux potes israéliens. Et
on devient alors plus frileux à faire confiance à une justice qui s'autosaisit
dès qu'il y a querelle dans un pays africain alors que le génocide du peuple
palestinien perdure. La Palestine a beau être membre de la Cour pénale
internationale, depuis janvier 2015, rien n'a changé. On pensait que cette
adhésion, objectée par Washington, était le premier jalon qui conduira,
peut-être, un jour Israël à répondre de crimes contre l'humanité devant la CPI.
Pourtant, l'espoir était permis quand la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait ouvert un
examen préliminaire de la situation en Palestine après l'adhésion, le 2 janvier
2015, du gouvernement palestinien au Statut de Rome qui régit la Cour. Mais
quand on sait que l'ancien procureur général de la Cour, Luis Moreno Ocampo, avait mis plus de trois ans pour décider qu'il ne
pouvait pas se prononcer sur le statut de la Palestine qui avait introduit une
demande en 2009, ce n'est pas demain la veille qu'on verra Israël au box des
accusés à La Haye.