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Sidi Belhkeir (Bousfer): Les habitants interpellent le wali sur la dégradation de leur cadre de vie

par Rachid Boutlélis

Les habitants dénoncent, vivement, la situation de déliquescence dans laquelle végète leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs s'insurgent devant, ce qu'ils ont qualifié, «d'indifférence manifeste à l'égard de leurs revendications qui gravitent, essentiellement, autour d'une opération d'aménagement», tout en faisant remarquer que «le projet de restauration de la voirie, qui devait toucher leur quartier a été suspendu, quelques jours seulement après son lancement».

En effet, deux années auparavant l'entreprise chargée des travaux a, subitement, suspendu les travaux en abandonnant le projet, qui venait, à peine, d'être lancé et ce, après avoir procédé au décapage de la chaussée, dans cette zone de ladite municipalité où l'éclairage public est défaillant, voire inexistant, dans certains endroits et où est répertoriée une forte population. Ce déplorable état de fait se répercute, négativement, sur le cadre de vie des habitants et ce, entre autres, avec la poussière durant la saison estivale et la transformation de la chaussée en un véritable marécage, dès les premières pluies. Le projet, mort-né, en question, concernait, également, l'installation du réseau du gaz de ville, car, fort malheureusement, l'entreprise à laquelle ont été confiés les travaux n'a, finalement, pas honoré ses engagements. Sur ce volet, notons que les habitants sont durement confrontés, durant la période hivernale, plus particulièrement à l'approvisionnement en bouteilles de gaz butane. Il importe de signaler que ce quartier, qui ne dispose pas d'un Centre de santé, est complètement isolé en raison de l'absence du Transport public. «Nous sommes dans l'obligation de solliciter les services d'un taxieur clandestin pour nos déplacements. Nos enfants endurent le calvaire pour se rendre à leur établissement scolaire. Nous sommes isolés du reste du monde et nous interpellons le wali d'Oran pour mettre un terme à notre situation de désuétude qui tend à perdurer avec toutes les contraintes qui en découlent sur notre quotidien», se sont indignés nos interlocuteurs, avant de renchérir avec dépit «nous avons adressé, aux responsables locaux, plusieurs requêtes explicatives, mais aucune suite n'a été donnée, à ce jour, à nos doléances». Toujours est-il que vraisemblablement, les habitants du quartier Sidi Belkheir de Bousfer seront, à priori, une fois de plus, confrontés cet hiver aux désagréments causés sur leur cadre de vie, par l'absence d'évacuation des eaux pluviales, qui transforment les chaussées décapées, de leur lieu de résidence, en de véritables bourbiers.