Les
habitants dénoncent, vivement, la situation de déliquescence dans laquelle
végète leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs s'insurgent devant, ce qu'ils
ont qualifié, «d'indifférence manifeste à l'égard de leurs revendications qui
gravitent, essentiellement, autour d'une opération d'aménagement», tout en
faisant remarquer que «le projet de restauration de la voirie, qui devait
toucher leur quartier a été suspendu, quelques jours seulement après son
lancement».
En
effet, deux années auparavant l'entreprise chargée des travaux a, subitement,
suspendu les travaux en abandonnant le projet, qui venait, à peine, d'être
lancé et ce, après avoir procédé au décapage de la chaussée, dans cette zone de
ladite municipalité où l'éclairage public est défaillant, voire inexistant,
dans certains endroits et où est répertoriée une forte population. Ce
déplorable état de fait se répercute, négativement, sur le cadre de vie des
habitants et ce, entre autres, avec la poussière durant la saison estivale et
la transformation de la chaussée en un véritable marécage, dès les premières
pluies. Le projet, mort-né, en question, concernait, également, l'installation
du réseau du gaz de ville, car, fort malheureusement, l'entreprise à laquelle
ont été confiés les travaux n'a, finalement, pas honoré ses engagements. Sur ce
volet, notons que les habitants sont durement confrontés, durant la période
hivernale, plus particulièrement à l'approvisionnement en bouteilles de gaz butane.
Il importe de signaler que ce quartier, qui ne dispose pas d'un Centre de
santé, est complètement isolé en raison de l'absence du Transport public. «Nous
sommes dans l'obligation de solliciter les services d'un taxieur clandestin
pour nos déplacements. Nos enfants endurent le calvaire pour se rendre à leur
établissement scolaire. Nous sommes isolés du reste du monde et nous
interpellons le wali d'Oran pour mettre un terme à notre situation de désuétude
qui tend à perdurer avec toutes les contraintes qui en découlent sur notre
quotidien», se sont indignés nos interlocuteurs, avant de renchérir avec dépit
«nous avons adressé, aux responsables locaux, plusieurs requêtes explicatives,
mais aucune suite n'a été donnée, à ce jour, à nos doléances». Toujours est-il
que vraisemblablement, les habitants du quartier Sidi Belkheir
de Bousfer seront, à priori, une fois de plus,
confrontés cet hiver aux désagréments causés sur leur cadre de vie, par
l'absence d'évacuation des eaux pluviales, qui transforment les chaussées
décapées, de leur lieu de résidence, en de véritables bourbiers.