A la faveur des fortes pluies qui
sont tombées ces derniers jours sur la capitale de l?Est, la route reliant
l'avenue du 20 Août 1955 au centre-ville, passant par le terrain Kaidi Abdallah, dans le quartier d'Aouinet
El Foul, à la sortie nord de la ville de Constantine,
au quartier d'El Ménia, s'est encore effondrée sur
une bonne cinquantaine de mètre. Ce qui met à mal les automobilistes, notamment
les chauffeurs de taxis, qui empruntent quotidiennement cet axe routier pour
assurer le service vers les agglomérations de la vallée d'El-Hamma. Un groupe de transporteurs que nous avons rencontrés
hier matin au centre ville, au niveau de la station
située à l'entrée de l'avenue du 20 Août 1955, nous a expliqué que
l'affaissement s'est produit près de la mosquée, en rendant le passage très difficile
pour les véhicules automobiles. « Un autre orage comme celui survenu hier sur
la ville et cette route sera complètement impraticable », pensent nos
interlocuteurs en indiquant que les taxis sont obligés d'emprunter l'accotement
pour pouvoir passer. « Et comme celui-ci n'est pas goudronné, cela engendre des
problèmes car des échauffourées entre les chauffeurs de taxis eux-mêmes se
produisent à chaque passage et ils en arrivent parfois aux mains, chacun
cherchant à passer en premier.
Ajoutez à cela qu'après la
tombée de la pluie, le terrain devient boueux et glissant et les véhicules
s'engluent en bouchant le passage. Bref, notre situation devient de plus en
plus aléatoire sur cet axe, ceci d'autant plus qu'il n'y a pas d'autre
alternative pour assurer les dessertes servies à partir de l'avenue du 20 Août
1955 », ont expliqué encore nos interlocuteurs. Ces derniers, au nombre d'une
centaine, sont organisés sous l'ombrelle du syndicat de l'union nationale des
chauffeurs de taxis (UNACT), dont le siège du bureau de wilaya se trouve
justement à l'entrée de cette avenue, et ils relient la ville à Hamma-Bouziane, Ibn-Ziad,
Messaoud Boudjériou, El-Ghorab,
etc. Nos interlocuteurs ont conclu en signalant qu'ils avaient alerté plusieurs
fois les instances concernées de la commune, notamment celles de la délégation
urbaines du secteur de Sidi-Rached. Appelé hier alors
qu'il se trouvait sur le terrain pour assurer une bonne rentrée scolaire en
mettant en place les cantines scolaires, M. Mezehoud
Noureddine, délégué du secteur urbain de Sidi-Rached,
a répondu que la commune est au courant du problème de cette route et celui-ci
est pris en charge avec le secteur des travaux publics. «Ce problème
particulier nécessite une étude technique de fond qui prend en compte le
phénomène de glissement de terrain. Son règlement définitif nécessite aussi la
collaboration de plusieurs secteurs : la commune, les travaux publics, la Seaco, etc. et demande un budget spécial. Aussi, ce projet
est en cours d'élaboration et le processus va assurément prendre du temps », a
considéré notre interlocuteur.