Les commerçants du marché du
Polygone, qui ont bénéficié d'attributions de nouveaux locaux de l'Opgi à Massinissa et qui attendent depuis plus de sept mois
maintenant pour s'installer dans leurs nouveaux locaux à cause d'un différend
avec l'office, ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali pour
solliciter son intervention afin de débloquer la situation. Selon le président
de l'association des commerçants en question, B. Hassen, le différend avec
l'office de promotion et gestion immobilière concerne les modalités de payement
du prix des nouveaux locaux. Et d'expliquer qu'un accord avait été conclu au
début de l'opération entre les deux parties, consistant en le paiement cash de
25% du prix du local avec un échéancier de cinq ans, avec le feu vert du
ministère de l'Habitat et du wali. « L'office, fait-il savoir, le remet en
cause et propose le paiement cash de 35% du prix du local, avec un échéancier
de règlement non plus annuel de cinq ans, mais mensuel et s'étalant sur 36
mois. Cette volte-face de l'office nous a complètement pris au dépourvu ».
En tout état de cause,
poursuit-il, « nous ne pouvons pas accepter sa proposition, car d'abord elle
représente un reniement de ce qui a été conclu au départ et ensuite la majorité
écrasante d'entre nous la refuse parce qu'elle dépasse nos capacités, surtout
au vu que cela fait sept mois que nous sommes sans activité et donc au chômage.
Au vu du fait également que la plupart des 122 commerçants que nous sommes sont
des pères de famille et ce que demande l'Opgi est
hors de notre portée. Et c'est de toutes ces réoccupations que nous voulons
parler avec le wali en sollicitant son intervention pour nous trouver une issue
». Et dans ce cadre, ajoute-t-il, « nous escomptons lui soumettre notre
proposition qui consiste en le règlement de 25% cash du prix du local et un
échéancier de cinq ans, à payer annuellement, avec un moratoire de 12 mois ».
Dans l'après midi, les commerçants n'avaient toujours
pas été reçus au cabinet du wali, mais se déclaraient être déterminés à faire
le pied de grue jusqu'à avoir une entrevue avec le 1er responsable de la
wilaya, « qui est en réunion », leur a-t-on affirmé à la réception.