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Constantine - Transport par taxis: La station Chitour désertée

par A. Mallem

  Située rue Chitour Omar, face au siège de wilaya de l'UGTA, la station de taxis desservant l'hôpital civil (CHU) et les quartiers Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahch, évolue dans une anarchie totale. Boudée par les taxis et les usagers, à tel point qu'elle est devenue une station fantôme. Explication : les chauffeurs de taxis affectés à cette station rechignent toujours à s'y rendre pour charger les clients qui devraient normalement les attendre là dans l'ordre, comme le font d'ailleurs ceux de la station Daksi Abdesselem, mitoyenne et qui fonctionne à merveille. Ils préfèrent «racoler» les clients sur la voie publique, entre la caserne des pompiers et l'entrée de la maison d'agriculture, et ce au risque de se voir verbaliser par les agents de police. C'était le cas hier où nous avons assisté à des scènes lamentables d'usagers qui courent à grandes enjambées derrière les taxis tandis que les chauffeurs leur disaient d'aller un peu plus loin pour échapper à la vue de la police, pour les prendre ou bien d'aller plus haut à l'entrée du boulevard Zighoud-Youcef. Vers le coup de midi, il y avait tellement d'usagers qui guettaient l'arrivée d'un taxi que cela provoque des ruées parfois burlesques, mais foncièrement lamentables, d'hommes, de femmes accompagnés de leurs enfants, de vieux, etc., quand un de ces véhicules pointe le bout de son nez à cet endroit devenu, par la force des choses, une station. Et tout se passait sous les rires et les quolibets des passants et de curieux amusés par le spectacle.

Interrogé hier sur cette station parce que les taxis incriminés sont gérés, en matière d'organisation, par son syndicat, M. Mahcène, secrétaire général du bureau de wilaya de l'union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), a mis dans le même sac aussi bien les chauffeurs de taxis que les usagers. «Nous sommes au courant de cette situation regrettable et nous faisons des pieds et des mains pour persuader les uns et les autres de rejoindre la station qui leur a été affectée.

Mais en vain. Les taxis et les usagers préfèrent bizarrement se confiner dans cette attitude incompréhensible de se livrer au racolage mutuel». N'empêche, «nous sommes conscients qu'il faut poursuivre les efforts pour organiser cette station et éliminer un tel désordre», dira-t-il.